Cours 5: Les aspects historiques et culturels du réseau
Internet
L'histoire de l'internet jusqu'à nos jours
1969 |
- 4 ordinateurs
- créé par un besoin des militaires américains
- répond au besoin de décentralisation des réseaux
|
1970 | 9 ordinateurs. Utilisation marquée par les universités. |
1971 | 23 ordinateurs. |
1981 | 213 ordinateurs. |
07/95 | 6,642,000 ordinateurs. |
07/96 | 12,881,000 ordinateurs. |
01/97 | 16,146,000 ordinateurs. |
07/97 | 19,540,000 ordinateurs. |
Source Network Wizards
Les protocoles utilisés
- découpage de l'information en paquets qui contiennent l'adresse de l'expéditeur et de l'envoyeur
- ré-assemblage des paquets lorsqu'ils arrivent à destination
- utilisation de chemins différents lors de l'envoi des messages
- le protocole TCP/IP (transfer control protocol/internet protocol) gère la communication
L'évolution d'Internet
- Étape 1
- Le réseau ARPANET en 1969 à vocation surtout militaire. Arpanet est l'infrastructure d'Internet
- 1972, 50 universités utilisent ARPANET.
- 1982 Arpanet implante le protocole TCP/IP
- 1984 Les militaires américains se dissocient de ARPANET pour former MILNET
- Étape 2
- 1986, le NSFNET (National Science Foundation) vise l'intégration de toutes les universités à l'internet
- aux mêmes dates, apparition des réseaux à structures commerciales.
- 1989 ARPANET s'éteint
- Étape 3
- 1990- évolution du réseau d'une vocation universitaire vers une plus commerciale aux USA
- 1992 NCSA National Center for Supercomputing Applicationimplante Mosaic le premier fureteur qui utilise l'interface graphique.
- 1994 apparition des réseaux commerciaux canadiens qui cohabitent avec les réseaux universitaires
- 1995 NSFNET s'éteint suite à la privatisation du réseau vers les fournisseurs d'accès. Ces derniers géreront le trafic par leur interconnexion.
La répartition par pays

Source: Internet Society
- En 1989, le Conseil national de la recherche du Canada (CNRC) crée le CA*net qui, à l'instar du NFSNET, finance le développement du réseau Internet au Canada
- CA*Net coordonne l'attribution des noms de domaines canadien (".ca")
- Le nombre de noms de domaines canadiens croît de façon exponentielle depuis la création de CA*Net
- En moyenne, depuis 1988, le nombre de domaines canadien a doublé chaque année pour atteindre 13 500 domaines
à la fin de 1996
Gouvernement fédéral |
GTIS (Government Telecommunication Informatic System) |
Colombie-Britannique |
BCNET |
Alberta | ARnet |
Saskatchewan | SASK#net
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Manitoba | MB Net
|
Ontario | ONet
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Québec | RISQ réseau inter-universitaire scientifique québécois
|
Nouveau-Brunswick | NB*Net
|
Nouvelle-Écosse |
NSTN (Nova Scotia Technology Network)
|
Île-du-Prince-Édouard
| PEINet
|
Terre-Neuve | NLnet
|
Territoires du Nord-Ouest
| >NTnet |
Yukon | YukonNet
|
- La situation du réseau canadien en 1996:
Nom des réseaux composant CA*Net
- Cette croissance du nombre de domaines est surtout due au secteur commercial
Internet au Québec
- Au Québec, le développement du réseau a été confié au Réseau interordinateurs scientifique québécois (RISQ), une division du Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM)
- Le RISQ a été le principal fournisseur d'accès Internet jusqu'en 1994
- Le RISQ demeure le fournisseur d'accès Internet du secteur universitaire
- On assiste actuellement à une transition (ou à une cohabitation) des institutions parapubliques (tel que CA*net et le RISQ) à des entreprises privées (tel que MIX Metropolitain Internet Exchange, Sprint, Fonorola, etc.)
- Le RISQ se concentre maintenant sur le développement des liens à haute vitesse et la généralisation des accès Internet dans les régions plus éloignées du Québec
- Jusqu'en 1995, le Québec accusait un retard important par rapport aux États-Unis et au Canada anglais.
- Au début de 1995, le Gouvernement du Québec a inauguré son site et créé le Fond de l'autoroute de l'information (FAI) qui, malgré certaines critiques, a supporté le développement du réseau Internet au Québec
- Même si le Québec est toujours en retard sur le Canada anglais, le développement de nombreux sites québécois francophones témoigne du dynamisme de l'industrie québécoise de l'inforoute
- Internet n'appartient pas à Netscape Corporation...
et Microsoft ne pourra jamais acheter Internet!
- Internet est le fruit d'une coopération entre institutions publiques, parapubliques et privées
- Les fournisseurs d'accès, des grandes compagnies de télécommunication aux fournisseurs d'accès locaux, se financent par les profits sur la revente de la bande passante du gros au détail
- Les organismes internationaux qui voient au bon fonctionnement du réseau sont financés par subventions publiques ou privées
Principaux organismes régissant Internet
- ISOC (Internet Society): organisme international non gouvernemental consacré à la coordination d'Internet et aux technologies d'interconnexions
- IAB (Internet Architecture Board): supervise l'adoption des normes de l'Internet et constitue le conseil consultatif
technique de l'ISOC
- IETF (Internet Engineering Task Force): regroupement de scientifiques et d'experts dans le domaine des réseaux
qui, à titre individuel, suivent l'évolution de l'architecture d'Internet
- W3C (World Wide Web Consortium): consortium industriel (IBM, Netscape, Microsoft, etc.) créé afin d'assurer le développement et l'évolution de la norme Web (HTTP, HTML, etc.), reposant sur les efforts conjoints du MIT aux États-Unis, du CERN en Suisse et de l'INRIA en France
- EFF (Electronic Frontier Foundation): organisme qui analyse les effets et les changements sociaux qui découlent
de l'utilisation des ordinateurs et des réseaux dont la filiale canadienne est l'Electronic Frontier Canada (EFC)
- Pour plus de détails, voir la section Organismes mondiaux
du document Vue d'ensemble du réseau Internet sur le site du RISQ
L'accessibilité
- Certaines applications nécessitent un accès universel (services gouvernementaux, commerce grand public)
- Implantation dans les bibliothèques (350 bibliothèques québécoises à l'été 1996)
- Implantation dans toutes les écoles d'ici deux ans
Le défi des contenus
- Les utilisateurs demandent des contenus de plus en plus sophistiqués (vidéo, son, interactivité)
- Les utilisateurs sont impatients et veulent des communications rapides
- Les utilisateurs veulent aussi trouver facilement les contenus qui les intéressent
La capacité du réseau (bande passante)
- Engorgements intermittents des liens de communication
- Accroissement du trafic versus amélioration des capacité du réseau sur les grands axes de communication
- Recherche pour améliorer la vitesse de communication dans le dernier tronçon vers l'abonné (opération la plus coûteuse)
- Liens téléphoniques:
RNIS (Réseau numérique à intégration de services ou, en anglais, ISDN pour Integrated Services Digital Network), 128 kilobits par seconde, disponible aujourd'hui
LNPA (Lignes numériques asymétriques à paire ou, en anglais, ADSL pour Asymmetric Digital Subscriber Line), se calculera en mégabits par seconde, en développement
- Liens câblés:
développement de la bidirectionalité (UBI de Vidéotron)
modems câbles (500 kilobits par seconde et plus)
L'utilisation d'Internet
Source GVU center, Georgia Institute of technology (du 10 avril à la fin mai 1997, près de 20,000 répondants)
L'utilisation de l'Internet au Québec
Le RISQ a mené trois enquêtes sur les internautes québécois. En mars 96, en septembre 96 avec 5,500 répondants, en mars 97 avec 7,500 répondants et la dernière en septembre 97 avec 8,500 répondants.
Suivez ce lien pour voir les résultats et graphiques de l' enquête
- 72% des répondants sont des hommes, 28% seulement des femmes;
- Près de 50% des répondants ont entre 25 et 44 ans;
- 45% des répondants 25-44 ans détiennent un diplôme universitaire, comparativement à une moyenne de 15% pour l'ensemble des québécois;
- Près de 45% des répondants ont un revenu familial supérieur à $50,000;
- Plus de 80% des répondants se connectent au réseau à une vitesse supérieure à 28,8 Kbps;
- Seulement 4.6% des répondants sont au chômage alors que la moyenne provinciale était de 11.4% en décembre 1996;
- 96% des répondants utilisent le WEB pour se divertir au moins 1 fois par semaine;
- 27% des répondants ont déjà effectué des transactions par le biais d'Internet. De plus, 80% de ces répondants sont des hommes;
L'étiquette sur le Net
Son origine
- Une communauté distincte!
- Avant 1990, surtout des universitaires
- Mission de soutien à la recherche et à l'éducation
- Rareté de la ressource informatique
Ses principes
- Culture de partage
- Gratuité à l'information
- Économie de la ressource informatique
Son application
- Pas écrites dans un code de loi
- Pas de police
- Seulement par autorégulation
La situation actuelle
- Culture menacée par les applications commerciales
du réseau Internet et par l'arrivée massive de nouveaux
utilisateurs
- L'économie de la ressource informatique menacée
par les nouveaux outils multimédias
- L'économie de la ressource informatique est-elle aussi
nécessaire avec l'augmentation des capacités du
réseau?
Conseils pour être un bon citoyen du réseau
Concernant la rédaction des messages
- Soigner l'apparence des messages
- Pas de majuscules, sauf pour DONNER L'IMPRESSION DE CRIER
- Mots en évidence à l'aide de caractères
comme *l'astérisque* ou la_barre_de_soulignement
Concernant le courrier électronique
- Utilisation des lettres accentuées: demander à
l'interlocuteur s'il peut lire correctement les lettres accentuées
- Ne pas utiliser les lettres accentuées dans les titres
des messages de courrier électronique car ils sont souvent
maltraités par les serveurs de courrier
- Être conscient de l'absence de la communication non
verbale
- Être courtois
- Souligner les traits d'humour par des binettes (smileys)
décrites plus loin
- Dans une réponse, citer l'extrait pertinent du message
auquel il se rapporte
- Éviter à tout prix de diffuser des messages
à connotation publicitaire non sollicités
- Ne pas inonder les boîtes postales des utilisateurs
de courrier d'une masse d'informations non sollicitées.
Concernant les forums et listes
- Ne pas utiliser les lettres accentuées dans les forums
car ils sont souvent remplacés par d'autres caractères
selon le type d'ordinateur utilisé par le lecteur
- N'utiliser les lettres accentuées dans les listes (listserv)
que lorsqu'il est convenu de le faire entre les participants
- Ne poster que des messages dont le contenu est en lien direct
avec le sujet du forum ou de la liste
- Éviter à tout prix de diffuser des messages
à connotation publicitaire dans les forums et les listes
- Ne pas poser des questions de base avant d'avoir cherché
une réponse dans les messages existants ou d'avoir consulté
le fichier " FAQ " (frequently asked questions
ou Foire aux questions)
- Si on reçoit un message au ton désagréable,
garder son calme et reprendre ses esprits avant de répondre
- Retenir que l'authenticité des contenus n'est jamais
garantie
Le jargon Internaute
On utilise souvent des acronymes pour réduire les expressions les plus courantes. Comme chaque spécialité ou profession,
l'internet possède aussi ses acronymes. Les plus utilisés sont:
BTW | By the way |
à propos |
CUL | See you later
| à plus tard |
F2F | Face to face |
en personne |
FYI | For your information
| pour ton information |
IMHO | In my humble opinion
| à mon humble avis |
IOW | In other words
| autrement dit |
LOL | Laughing out loud
| rire très fort |
PITA | Pain in the ...
| casse-pieds |
ROTFL | Rolling on the floor, laughing!
| très drôle |
RTFM | Read the "fine" manual...
| lis le "foutu" manuel |
TIA | Thanks in advance
| merci à l'avance |
WRT | With respect to
| au sujet de |
On utilise aussi souvent les binettes (smileys) pour les mêmes raisons
:-) | Sourire classique
|
:-( | Déception ou tristesse
|
:-| | Indifférence
|
:-/ | Binette maussade
|
;-) | Clin d'oeil |
B-) | Binette à lunettes
|
%-} | Un lendemain de la veille
|
:-< | Binette de mauvaise humeur
|
Allez voir http://dgrwww.epfl.ch/SIDGR/smileys.html pour une liste plus complète de smileys.
Les droits d'auteurs
- Les contenus sont accessibles gratuitement mais ils ne sont pas donnés!
- À moins d'une mention contraire explicite, l'auteur d'un document (texte, son, image, etc.) ou d'un logiciel conserve
ses droits d'auteur
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- On ne peut donc pas utiliser un document, en tout ou en partie, sans en demander la permission à l'auteur
Pour les logiciels
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- Partagiciel (shareware): l'auteur permet la distribution du logiciel (sans modification) et donne un droit d'utilisation limité
dans le temps
- Dans les deux cas, cela ne permet cependant pas de modifier le logiciel ni de le vendre
Conseils aux diffuseurs et aux auteurs
- Avant de lancer un document dans le réseau Internet, assurez-vous d'avoir le droit de le faire
- Vous pouvez le faire si le document vous appartient ou si vous avez la permission explicite de son auteur ou de tout autre
personne autorisée
- Si vous êtes l'auteur du document ou du logiciel, soyez conscient que vous prenez un risque en distribuant votre ouvrage
dans le réseau Internet
- Indiquez clairement dans le document les droits d'utilisation conférés aux personnes qui le récupéreront.
La question à se poser
- Si j'utilise le matériel d'autrui est-ce que j'en retire des profits?, Est-ce que cela cause des pertes de profits à d'autres?
- Si on répond oui à la question précédente, il faut peut-être envisager des difficiltés de la part des auteurs.
- Si on répond non, l'utilisateur ne sera peut-être pas dans le trouble, mais dérogera quand même aux droits de l'auteur.
La confidentialité
© Jacques Masson, hiver 1998.
Remerciements à Jean Lalonde pour certains eds extraits de cette page.