L’objectif premier des Informations sectorielles est de permettre aux utilisateurs des états financiers d’obtenir des informations plus précises sur les diverses activités commerciales de l’entreprise et sur les divers contextes économiques dans lesquels elle fonctionne et de les aider à :
 

Mieux comprendre la performance de l’entreprise (par secteur )

• Mieux évaluer les perspectives de l’entreprise en regard des profits et des flux de trésorerie (valeur prédictive par secteur )

• Porter des jugements plus éclairés sur l’entreprise dans son ensemble (évaluation du risque )
 

    À priori, des résultats consolidés jugés satisfaisant peuvent masquer des investissements médiocres dans des secteurs d’activités qui ne se rattachent pas ou peu aux affaires principales de la société.

    Un piètre rendement dans un secteur d’activité donné, peut être le résultat d’une mauvaise gestion ou d’un secteur en déclin. L’information sectorielle vise donc à faire ressortir cette information.

    L’utilisateur des états financiers est donc plus en mesure d’apprécier la réalité économique de l’entreprise et d’être plus en mesure de porter un jugement sur la capacité de gérance des administrateurs.

    En gros, l’information supplémentaire doit tenir compte des aspects suivants :
 

• Secteurs d’exploitation
• Produits et services fournis par l’entreprise, par secteur d’exploitation
• Données par région géographique
• Données par principaux clients (notion de dépendance économique)

    L’information sectorielle est présentée par voie de notes aux états financiers et fait partie intégrante de ces derniers. L’utilisation de la méthode par sectorisation organisationnelle facilite la présentation de l’information que l’entreprise publie (données étant déjà existantes, distinctes et pertinentes ). De façon générale, ce sont les sociétés ouvertes qui publient ces informations dans la mesure où elles s’y prêtent et qu’elles ajoutent de la valeur aux états financiers (utiles et pertinentes ).
 

    Interprétation
 
 

•  On remarquera que la note stipule l’adoption aux nouvelles normes conformément au Manuel de l’ICCA (art. 1701.44), soit à partir du 1er janvier 1998.

•  On y présente l’information générale, à savoir les secteurs d’activités identifiés et les produits et services par secteurs. On y présente par la suite l’information sur les mesures sectorielles (conventions et éléments mesurés).

•  On y présente un tableau regroupant les différents secteurs, on y indique les revenus, dépenses, bénéfices et éléments d’actifs nets sectoriels conformément aux normes.

•  Les chiffres sont rapprochés (conciliés) avec les résultats consolidés afin de vérifier l’intégralité des données.

•  On y présente aussi les informations d’ordre géographique jugées utiles et pertinentes en prenant soins d’indiquer les revenus et les immobilisations par pays.

Tableau de Rentabilité par secteur  (Bénéfices/Ventes)
 

    Malgré un résultat global stable et satisfaisant (approx. 7,5 %), on s’aperçoit que le secteur des produits récréatifs affichent des résultats nettement défavorables. Par contre, le secteur de l’aéronautique s’est amélioré et contribue davantage aux bénéfices (73,6% vs 44,6% en 97).

    Alors que les trois autres secteurs affichent une certaine stabilité, on pourrait se préoccuper davantage, à titres d’utilisateurs, du pourquoi de la perte et du gain de rentabilité des deux secteurs ci-haut mentionnés.

    Du point de vue géographique, il est intéressant de constater que près de la moitié des revenus proviennent des États-Unis et que le reste est passablement dispersé.

    De plus, nous pouvons nous interroger sur l’Allemagne du fait que les ventes ont chutées de 430 millions à 286 millions alors que les investissements en immobilisations ont augmentés de 91,5 millions à 364,3 millions. L’entreprise est-elle justifié d’augmenter ses investissements alors que ses ventes sont à la baisse?

    Quoiqu’il en soit, il est permis de constater que l’information sectorielle présentée, ici, nous permet de mieux cerner les enjeux et d’avoir une meilleure vue d’ensemble de l’entreprise.