Chapitre
6
Les
marges et la prise de décision
Objectifs
Après avoir étudié
ce chapitre, vous serez capable :
-
de définir différentes
marges;
-
d’analyser les marges dans un contexte
de prise de décision;
-
d’appliquer la méthode des coûts
variables;
-
d’appliquer la méthode des coûts
spécifiques;
-
d’analyser certaines décisions
influant sur les marges;
-
d’établir une classification
des décisions liées à la gestion.
Définir les différentes
marges
Les marges sont au cœur des décisions.
Comprendre les différentes marges et savoir les calculer, c’est
saisir en bonne partie les conséquences financières de plusieurs
décisions. Nous consacrons la première partie de ce chapitre
à étudier ces notions et à les illustrer à
l’aide d’exemples choisis pour leur valeur pédagogique.
Analyser les marges dans un contexte
de prise de décision
Au-delà de la définition
des marges, leur utilisation dans un contexte décisionnel constitue
l’objectif de la première partie de cet ouvrage.
Appliquer la méthode des
coûts variables
La méthode des coûts
variables est centrée sur la détermination de la marge sur
coûts variables. Cette méthode utilisée depuis fort
longtemps pour la détermination des différentes marges témoigne
de l’importance accordée à cette information. Nous la décrivons
à l’aide d’exemples et nous en présentons les effets, notamment
sur l’évaluation des stocks.
Appliquer la méthode des
coûts spécifiques
La méthode des coûts
spécifiques vise à déterminer la marge nette. Cette
méthode nous donne également la comptabilité par centres
de responsabilité. Nous la décrivons à l’aide d’exemples
et de mises en situation illustrant des décisions typiques de gestion.
Analyser certaines décisions
influant sur les marges
Le choix entre deux ou plusieurs
propositions découle de tout un ensemble de décisions de
gestion que nous abordons à l’aide de l’information comptable, notamment
les différentes marges vues en début de chapitre. C’est une
première occasion d’apprécier l’utilité de la comptabilité
dans la prise de décisions de gestion.
Établir une classification
des décisions liées à la gestion
Il est utile de cerner le paysage
complet des décisions de gestion avant d’aborder l’analyse de décisions
particulières. Notre objectif est aussi de présenter une
alternative à la classification traditionnelle des décisions
à court terme et des décisions à long terme.
Questions
de révision
-
La marge d’un objet représente
la différence entre le revenu tiré d’un objet et le coût
de cet objet.
-
La marge à la fabrication représente
le revenu variable moins les coûts variables de fabrication.
-
La marge à la distribution représente
la marge à la fabrication moins les coûts variables de distribution.
-
La marge sur coûts variables représente
le revenu variable moins tous les coûts variables alors que la contribution
marginale représente le revenu de la dernière unité
vendue moins le coût variable de cette unité.
-
Parce que la marge sur coûts variables
est proportionnelle au volume alors que les coûts fixes ne bougent
pas, et parce que tout ce qui est variable peut être influencé
et que tout ce qui est fixe ne peut l’être.
-
La marge par unité d’un facteur
de production correspond à la marge sur coûts variables exprimée
en fonction d’un facteur de production.
-
La marge par unité d’un facteur
de production est significative pour la décision lorsque le facteur
de production utilisé présente une contrainte. Par exemple,
la marge par heure de travail dans un atelier est significative pour la
décision lorsque cet atelier fonctionne à pleine capacité.
-
La méthode des coûts variables
consiste essentiellement à réorganiser des informations qui
sont fournies aux tiers par la méthode des coûts complets;
elle fournit l’information sur les différentes marges sur coûts
variables, notamment la marge à la fabrication et la marge à
la distribution.
-
La méthode des coûts variables
a l’avantage de donner un aperçu de l’effet de la variation du volume
sur le bénéfice.
-
Elle doit tenir compte de ses coûts
fixes dans l’évaluation de la rentabilité des produits et
des services.
-
La méthode des coûts variables
évalue les stocks au coût variable de fabrication. De ce fait,
il n’est plus possible de reporter par le biais des stocks une portion
des coûts fixes de fabrication à l’exercice suivant.
-
La marge nette d’un produit est égale
aux revenus engendrés par ce produit moins l’ensemble des coûts
qui lui sont propres, ce qu’on peut exprimer de la façon suivante
: Marge nette = Marge sur coûts variables spécifiques - Coûts
fixes spécifiques
-
La méthode des coûts spécifiques
cerne les coûts spécifiques à un objet de coût
désigné et calcule la marge nette par rapport à cet
objet de coût.
-
La comptabilité par centres de
responsabilité consiste à rattacher à des unités
administratives les coûts et les revenus qui leur sont propres.
-
Parce que, d’une part, dans un contexte
de mondialisation des marchés, de compétitivité accrue
des entreprises, d’évolution technologique de plus en plus rapide
et de cycle de vie des produits et de l’équipement de plus en plus
court, le qualificatif "à long terme" n’est plus guère approprié;
d’autre part, parmi les décisions traditionnellement dites à
court terme, plusieurs ont été automatisées et celles
qui ne l’ont pas été engendrent bien souvent des conséquences
à long terme.
-
Nous proposons la classification suivante
: les décisions d’évaluation de propositions; les décisions
liées au volume d’activité; les décisions requérant
un financement.
-
L’analyse différentielle, en
faisant ressortir chacun des éléments de revenus et de coûts
touchés par une décision, par rapport à une situation
particulière, permet de déterminer beaucoup plus rapidement
l’impact d’une variation du volume d’activité sur les résultats
que l’analyse globale, qui dégage les revenus totaux et les coûts
totaux découlant de chacune des propositions.
-
Parce qu’il n’y a presque plus d’éléments
de coût strictement variables et que la majorité des coûts
sont fixes à court terme.
-
Le piège des charges fixes est
de considérer le coût unitaire comme un coût variable,
ce qu’il n’est pas à cause de la portion des coûts fixes répartis
qui est conditionnelle à un niveau d’activité donné,
soit le niveau ayant servi à calculer le coût unitaire.
-
Parce que les résultats quantitatifs
sont toujours soumis à des hypothèses de comportement des
personnes. Ces résultats ne seront intéressants et s’avéreront
utiles que si l’analyste a su poser les bonnes hypothèses, notamment
en ce qui concerne l’analyse stratégique.
Exercices
Exercice 6.1 Marge sur coûts
variables
-
Le tableau qui suit résume le calcul de la marge sur coûts
variables des deux produits.
-
La marge sur coûts variables de
P2 augmente de 50 $ par unité puisque le coût de la main-d’œuvre
directe est réduit des deux tiers. Comme elle fabrique et vend 40
000 unités de P2, l’entreprise économisera 2 000 000 $, ce
qui fait plus que compenser l’augmentation des frais fixes de fabrication
de 1 000 000 $.
-
Si on ramène les prix de P1 et
de P2 aux prix moyens du marché, les marges sur coûts variables
de P1 et de P2 diminueront respectivement de 30 $ par unité. Comme
elle fabrique et vend 30 000 unités de P1, l’entreprise subira une
diminution de revenus provenant de P1 de 900 000 $ et, comme elle fabrique
et vend 40 000 unités de P2, l’entreprise subira une diminution
de revenus provenant de P2 de 1 200 000 $, ce qui fait une diminution totale
de 2 100 000 $ alors que ses coûts diminueront de 2 000 000 $. Donc,
strictement sur le plan économique, la proposition de la directrice
du marketing n’est pas avantageuse. Par ailleurs, la perte relative à
ce projet n’est pas énorme, soit 100 000 $; et si le projet permet
à l’entreprise de garder ses parts de marché, voire de les
augmenter, il faut probablement aller de l’avant. On ne peut conclure avant
d’avoir analysé l’effet de ce projet sur les parts de marchés.
Exercice 6.2 Choix de la marge sur
coûts variables
Nous avons préparé
deux budgets pour conseiller cette jeune comptable :
Si l’on considère strictement
les 3 000 heures des contrats qu’elle détient, il est préférable
d’embaucher un analyste à l’année et un autre à l’heure.
Cependant, cette situation pourrait changer rapidement si elle décrochait
d’autres contrats.
Il est préférable de
raisonner à partir de la marge sur coûts variables unitaires
et des coûts fixes. La marge sur coûts variables unitaires
est de 150 $ l’heure pour un analyste embauché à l’année
et de 100 $ l’heure pour un analyste embauché à l’heure.
Exercice 6.3 Modification d’activités
et analyse différentielle
Le tableau qui suit résume
l’effet du projet étudié sur les coûts.
En plus de diminuer ses coûts
de 1 858 600 $, l’entreprise sera en mesure de réduire son fonds
de roulement d’un montant équivalent à 60% du stock de produits
finis.
Exercice 6.4 Marge sur coûts
variables
La marge sur coûts variables
actuelle est de 6,60 $ pour un contenant de 40 L, soit 15,60 $ de revenu
moins 9,00 $ de coûts variables. Le revenu de 15,60 $ se calcule
ainsi,
15,60 $ = (40 ´
0,75 ´
0,50 $) + (40 ´
0,15 ´
0,10 $).
Comme l’entreprise paierait 4 $ de
plus par contenant de 40 L, la marge sur coûts variables serait de
2,60 $ le contenant de 40 L. Comme la marge est toujours positive, on peut
affirmer que sur le plan strictement économique, l’offre faite à
Pétrogas est intéressante.
L’entreprise fonctionne actuellement
à 80% de sa capacité. Elle traite un volume de 80 000 contenants,
qui correspond à 3 200 000 L. Accepter l’offre de 800 000 L lui
permettrait de fonctionner à 100% de sa capacité. Toutefois,
il ne faudrait pas que ses autres fournisseurs de qui elle s’approvisionne
en ne payant que 8 $/40 L apprennent que Pétrogas paie 12 $/40 L,
sinon elle risque de les indisposer et de voir son coût d’approvisionnement
augmenter substantiellement.
Exercice 6.5 Choix de la marge
sur coûts variables
Le tableau qui suit présente
les différentes marges sur coûts variables. Ces données
nous permettront d’évaluer les deux propositions.
-
La première proposition est intéressante
car elle augmente le résultat net de l’entreprise de 20 500 000
$, ce qui le porte à 54 000 000 $ comme le démontre le tableau
suivant.
La marge à la distribution
du produit A se calcule ainsi :
136 000 000 $ = 4 000 000 unités
´
34 $/unité où 34 $ = 70 $ - 36 $.
La marge à la distribution
du produit B se calcule ainsi :
29 000 000 $ = 500 000 unités
´
58 $/unité où 58 $ = 110 $ - 52 $.
Par ailleurs, l’entreprise perd le
contrôle de l’activité de distribution et devra dorénavant
compter sur un distributeur. L’augmentation estimée du bénéfice
devra compenser la perte de contrôle.
-
La deuxième proposition n’est
pas intéressante, car elle réduit le résultat net
de l’entreprise de 1 000 000 $, ce qui le fait tomber à 32 500 000
$ comme le démontre le tableau suivant.
La marge à la distribution
du produit A se calcule ainsi :
160 000 000 $ = 4 000 000 unités
´
40 $/unité.
La marge à la distribution
du produit B se calcule ainsi :
38 500 000 $ = 500 000 unités
´
77 $/unité où 77 $ = 140 $ - 44 $ - 19 $.
Par ailleurs, il s’agit d’un résultat
à court terme. À long terme, il peut être avantageux
de travailler avec un équipement plus performant. D’une part, le
vieil équipement risque de coûter davantage en maintenance
et, d’autre part, la marge à la distribution du produit B augmente
de 8 $ par unité. Il suffit que le volume du produit B grossisse
pour que le projet devienne intéressant.
Exercice 6.6 Méthode du
coût complet et méthode des coûts variables
1. Les tableaux qui suivent présentent
les états demandés.
-
Le tableau qui suit présente
le calcul du bénéfice net estimé si l’entreprise ne
fabrique que 132 000 unités l’an prochain.
-
Le tableau qui suit présente
le calcul du bénéfice net estimé si l’entreprise ne
fabrique que 132 000 unités l’an prochain et si elle opte pour la
rémunération au taux de 20 $ l’heure.
-
Le contrat annuel permet généralement
d’obtenir un coût moyen à l’heure moins élevé
tout en s’assurant la fidélité du personnel.
Cependant, la rémunération
à l’heure est flexible dans un contexte de demande de services volatile
et incertaine, comme lorsqu’une diminution subite de la demande se produit.
Exercice 6.7 Effet d’un accroissement
de stock sur le résultat net
1. Le tableau qui suit présente
les prévisions pour l’exercice selon le plan révisé.
2. Par ce projet, on cherche à
reporter, par le biais des stocks, une portion importante des coûts
fixes de fabrication engagés durant l’exercice actuel à l’exercice
suivant, ce qui aurait pour effet d’augmenter le résultat net actuel
de l’exercice en cours. C’est, dans les circonstances, une manœuvre habile
pour montrer un meilleur résultat à court terme (1 an). Mais,
on risque également de s’exposer à devoir assumer un plus
fort montant de frais généraux fixes à l’exercice
suivant et de connaître un résultat désastreux.
-
Le tableau qui suit présente
les résultats selon la méthode des coûts variables.
Le résultat net est le même,
que l’entreprise produise 272 000 unités ou 217 600 unités
dans l’année. Cela s’explique par le fait que les stocks sont calculés
à leurs coûts variables et que tous les coûts engagés
dans l’année sont considérés comme des charges de
l’exercice.
Exercice 6.8 Effet d’une diminution
de stock sur le résultat net
-
Le tableau qui suit présente
le résultat net prévu, si le directeur général
décide de maintenir le stock de clôture à 96 600 unités.

-
Le tableau suivant présente le
résultat net de l’exercice en cours ainsi que le résultat
net prévu. On suppose que le stock est ramené à 15
000 unités à la fin du prochain exercice.
-
Au volume d’activité qui permettrait
de ramener le stock à 15 000 unités, la marge sur coûts
variables ne couvre même pas les coûts fixes engagés.
Le résultat net serait pire si on calculait ce résultat avec
la méthode du coût complet, car l’entreprise supporterait,
en plus des coûts fixes de fabrication de l’exercice en cours, une
portion des coûts fixes de fabrication de l’exercice précédent,
coûts qui sont de 6 528 000 $.
Exercice 6.9 Marge par unité
d’un facteur de production
1. Le tableau qui suit illustre
le calcul de la marge sur coûts variables ainsi que la marge sur
coûts variables à l’heure.
Si elle dispose d’une capacité
excédentaire, l’entreprise devrait fabriquer en priorité
le produit N parce qu’il rapporte davantage à l’unité.
2. Si elle ne dispose d’aucune
capacité excédentaire, l’entreprise devrait fabriquer en
priorité le produit M, car il rapporte 96 $ l’heure, comparativement
à 66 $ l’heure pour le produit N.
Exercice 6.10 Marge par unité
d’un facteur de production
Le tableau qui suit permet de répondre
aux deux premières questions, car il présente la marge sur
coûts variables par unité produite et la marge sur coûts
variables par heure de main-d’œuvre directe.
3. Une fois la demande des clients
habituels satisfaite, le directeur général devrait remplir
en priorité les commandes qui rapportent le plus à l’heure,
puisqu’il s’agit de son facteur contraignant, soit celles du jouet E, puis
celles du jouet A, du jouet C, du jouet B et du jouet D. Dans le tableau
qui suit, on présente ces commandes en tenant compte de la contrainte
de 131 000 heures.
Exercice 6.11 Marge par unité
d’un facteur de production
1. Le tableau qui suit présente
la marge sur coûts variables par unité produite ainsi que
la marge sur coûts variables à l’heure.
On doit fabriquer en priorité
les produits dont la marge sur coûts variables à l’heure est
la plus élevée tout en respectant les trois contraintes.
Le tableau qui suit présente ces calculs.
Il faut donc accepter les commandes
additionnelles de 10 000 poupées no 2, de 10 000 poupées
no 3 et de 20 000 vêtements.
-
Le bénéfice qui découlerait
de l’acceptation de ces commandes additionnelles correspond à l’augmentation
de la marge sur coûts variables, soit 620 000 $. Ce montant se calcule
ainsi :
620 000 $ = 10 000 ´
(27,20 $ + 6,40 $) + 10 000 ´
(22,00 $ + 6,40).
-
L’annulation de la confection de 20
000 vêtements libérera 2 000 heures de production. La capacité
ainsi libérée permettra de fabriquer des poupées no
1, les seules dont la demande n’est pas totalement satisfaite. Or, avec
2 000 heures, on peut fabriquer 6 666 poupées no 1 et
vêtements, car il ne faut pas oublier de les vêtir. Le calcul
est le suivant :
6 666 = 2 000 heures/ (0,25 + 0,1).
-
L’annulation de 20 000 vêtements
n’aura-t-il pas un effet négatif sur la vente des poupées?
Il y a actuellement au moins 20 000 clients sur les 90 000 acheteurs de
poupées, soit plus de 20 % qui achètent plus d’un vêtement.
Exercice 6.12 Marge nette et
frais fixes
-
Le tableau qui suit présente
la marge nette aux prix demandés de 6 $ et de 5 $ ainsi qu’au trois
volumes d’activité de 100 000, 200 000 et de 300 000 unités.
-
À l’exception des coûts
fixes spécifiques, les coûts fixes communs demeurent, que
le produit soit ou non lancé. Les coûts communs à l’ensemble
des produits de l’entreprise sont répartis entre l’ensemble des
produits selon une base proportionnelle au volume.
Exercice 6.13 Coûts spécifiques
et marges nettes
-
Le tableau qui suit présente
le calcul de la marge nette unitaire pour chacune des familles de produits
et pour chacun des volumes d’activité.
2. Il est évident que, pour
les cinq familles d’analyses faites à l’aide d’appareils, le laboratoire
ne peut rentabiliser ces derniers s’ils ne fonctionnent qu’à 25
% de leur capacité.
Pour rentabiliser les appareils,
on peut par exemple ouvrir le laboratoire à des clients externes,
ou augmenter les prix des analyses qui sont nettement en deçà
des prix du marché.
Si, pour des raisons politiques,
on devait maintenir le prix étudiant, on pourrait à tout
le moins demander le prix du marché aux clients externes.
Si aucune de ces solutions n’était
retenue, il faudrait tôt ou tard, dans le cadre d’une politique d’autofinancement,
abandonner le secteur des analyses faites sur appareils et les confier
en sous-traitance au prix du marché.
Exercice 6.14 Marges nettes et
centres de responsabilité
-
Le tableau qui suit présente
le calcul de la marge nette pour chacun des produits dans chacune des régions.
-
Les tableaux qui suivent présentent
les diverses simulations du contrôleur.
La perte de 16 000 $ s’explique par
le calcul suivant :
- 16 000 $ = (30 000 ´
-27,14 $) + (30 000 ´
9,06 $) + (20 000 ´
17,26 $) + (20 000 ´
0,56 $) + (40 000 ´
4,26 $).
La diminution du résultat
net, qui est maintenant de 584 000 $, s’explique par le calcul suivant
:
584 000 $ = (30 000 ´
7,11 $) + (20 000 ´
15,31 $) + (20 000 ´
-1,39 $) + (40 000 ´
2,31 $).
La diminution du résultat
net, qui est maintenant de 110 000 $, s’explique par le calcul suivant
:
110 000 $ = (30 000 ´
-5,58 $) + (20 000 ´
13,29 $) + (40 000 ´
0,29 $).
Le résultat net de – 56 000
$ s’explique par le calcul suivant :
-56 000 $ = (20 000 ´
7,73 $) + (40 000 ´
-5,27 $).
Exercice 6.15 Marges et commandes
spéciales
-
Le tableau qui suit présente
les différentes marges.
Le tableau qui suit présente
le calcul du prix de la commande spéciale.
L’effet sur le bénéfice
aurait été une diminution de 610 000 $ si l’entreprise avait
obtenu la commande au prix habituel de la soumission. Par contre, elle
ne réalise qu’un bénéfice de 30 000 $ sur cette commande,
soit le montant de la marge à la distribution, laquelle se calcule
ainsi : 30 000 $ = 1 830 000 $ - 1 800 000 $.
-
Les règles ne se justifient que
par les moyennes et le montant suffisamment élevé des commandes.
Lorsque le montant des commandes varie, les grosses commandes sont désavantagées
par cette règle, car elles assument un plus grand poids des coûts
indirects alors que les petites commandes n’en assument presque pas.
Il serait préférable
de déterminer un montant fixe par commande pour les coûts
indirects, et de l’établir à partir d’une analyse des activités
requises par chaque commande.
Exercice 6.16 Calcul des marges et
remplacement de produits
Le tableau qui suit présente
les marges sur coûts variables des produits actuels et futurs de
l’entreprise NPI ltée.
Si le produit ID2000 est lancé
en remplacement du produit PC80, le bénéfice de l’entreprise
pourrait augmenter de 4 460 000 $, comme le démontre le tableau
suivant :
Les frais de 6 millions de dollars
liés à la recherche et au développement n’ont pas
été pris en compte dans ce calcul parce qu’ils ne sont pas
liés à cette décision. En effet, ils ont déjà
été engagés.
De plus, dans ce domaine, l’innovation
est un facteur de succès reconnu. Rien ne garantit que les ventes
de PC80 vont se maintenir au volume actuel.
Exercice 6.17 Marges et commande
spéciale
Monsieur le président,
Strictement sur le plan économique,
vous devriez accepter cette commande spéciale, car votre entreprise
en tirera un bénéfice additionnel de 280 000 $. Ce résultat
représente un rendement de plus de 23 % par rapport au montant de
la commande, ce qui est excellent si on le compare au rendement de l’entreprise
qui est de 11 %.
Le tableau qui suit résume
nos calculs :
Par ailleurs, cette commande ne doit
en aucune façon modifier les ventes courantes. Il ne faut pas que
les clients habituels s’interrogent sur le prix de 60 $ consenti à
ce client très spécial. De plus, il ne faut pas que ce dernier
viennent offrir les tables sur le même marché que vos clients
habituels.
Exercice 6.18 Marges et ventes
interdivisionnaires
1. Dans le tableau qui suit, on
présente les résultats de l’entreprise en montrant les différentes
marges par produit et, dans le cas de la division de la pierre concassée,
en fonctions des deux scénarios : le statu quo et la vente de la
division des blocs de ciment.
2. On recommande de ne pas vendre
la division des blocs de ciment car, selon le tableau précédent,
l’entreprise pourrait perdre de l’argent et présenter un résultat
net négatif de –158 000 $. Cette perte éventuelle est associée
à l’annulation des ventes interdivisionnaires.