Après avoir étudié ce chapitre, vous serez capable :
Il existe plusieurs types de coûts de revient; il est donc utile de les expliquer à l’aide d’exemples ainsi que de commenter l’interprétation à donner à la définition proposée.
Calculer des coûts de revient simples
La véritable connaissance des coûts implique la maîtrise de calculs simples. C’est par le biais des 15 exemples et des 27 exercices que les étudiants atteindront cet objectif.
Choisir une méthode de calcul appropriée au contexte
Il existe plusieurs méthodes de calcul de coûts de revient. Ces méthodes ont été mises au point pour répondre à un besoin qui n’était pas comblé, dans un contexte particulier par les méthodes existantes. En détectant ces besoins et en les associant aux méthodes de calcul des coûts, nous serons en mesure de mieux les adapter au contexte dans lequel nous nous trouverons.
Analyser des décisions influant sur les coûts
Replacer le calcul du coût de revient dans son véritable cadre, celui de la prise de décisions de gestion.
Interpréter les coûts de revient dans un cadre de prise de décision
C’est dans les exercices que l’on rencontre les subtilités, les avantages et les limites de chaque méthode de calcul.
Questions de révision
2. Le coût de revient d’un objet est la somme de toutes les ressources consommées par cet objet. Cependant, on parle de coût de revient lorsqu’il y a eu transformation de ressources ou que le lien n’est pas direct entre les ressources utilisées pour l’obtenir et l’objet et qu’il a fallu manipuler des données.
3. a) L’assemblage d’un vélo : des pièces, du temps de main-d’œuvre, l’utilisation d’un atelier, de machines, d’outils ainsi que de fournitures.
b) La fabrication d’un costume taillé sur mesure : du tissu, du temps de main-d’œuvre, l’utilisation d’un atelier, de machines, d’outils ainsi que de fournitures.
c) Les services reçus au cours d’une journée à l’hôpital : du temps de main-d’œuvre, des appareils et un local.
d) La réalisation d’un contrat de voirie pour la réfection d’un pont : des matériaux, du temps de main-d’œuvre et de l’équipement.
e) La conception et la mise en œuvre d’un programme de prévention du crime : du temps de main-d’œuvre, du matériel de bureaux et un local.
4. On peut déterminer plusieurs coûts de revient pour un objet. Il y a le coût direct et le coût complet; il y a le coût réel et le coût prévisionnel; et, il y a le coût partiel et le coût global ainsi que le coût standard, le coût cible et le coût selon le cycle de vie du produit.
5. Les trois éléments classiques du coût de revient de fabrication sont :
7. Le coût de transformation représente le coût de toutes les ressources ayant servi directement ou indirectement à transformer les matières premières en produits finis. Il exclut donc le coût des matières premières.
8. Dans les industries traditionnelles, le coût de transformation comprend un fort pourcentage de main-d’œuvre directe, souvent supérieur à 80 %. Par contre, la main-d’œuvre directe a presque disparu dans certaines industries de pointe, le pourcentage est souvent inférieur à 20 %.
9. Le coût complet inclut à la fois le coût des matières premières et celui de leur transformation, ce dernier comprenant une juste part des coûts indirects.
10. Le coût standard serait, selon les études des ingénieurs, le coût tel qu’il serait dans des conditions idéales, c’est-à-dire lorsque la production est efficace, efficiente et économique.
11. Comme son nom l’indique, le coût cible est un objectif, un coût qu’on cherche à atteindre pour un produit en phase de développement.
12. Le prototype ne sera mis en production que lorsqu’on aura réussi à concevoir un modèle et un procédé de fabrication correspondant aux objectifs de coûts fixés pour le produit fini.
13. Ce coût est égal à la somme de tous les coûts engendrés par un produit durant sa vie.
14. C’est important parce qu’il est possible de concevoir des produits dont le coût est peu élevé mais dont les coûts d’entretien par la suite sont relativement élevés et à l’inverse, parce qu’il est possible de concevoir des produits coûteux à l’achat mais dont les coûts d’entretien sont peu élevés.
15. La fiche de coût de revient d’un produit comprend la présentation détaillée de tous les éléments de coûts, notamment dans le cas d’un produit fabriqué :
20. Voici quatre caractéristiques d’un produit fabriqué par lot :
22. Voici trois caractéristiques d’un produit issu d’un processus de production uniforme et continue :
a) l’usine fabrique
des quantités ou des volumes importants d’un seul produit;
b) le produit
est souvent transformé plutôt qu’assemblé ou fabriqué;
c) le produit
est fabriqué au cours d’une opération continue.
24. Nous reconnaissons le type d’aménagement linéaire ou par aire de travail qui présente un flot d’opérations discontinu et le type d’aménagement cellulaire ou fonctionnel qui présente un flot d’opérations continu.
25. Le processus de fabrication juste-à-temps décrit un contexte où le délai entre le début de la production d’un article ou service donné, et son achèvement, est réduit au minimum. Lorsqu’il s’agit de produits, il n’y a pas, à toutes fins pratiques, de produits en cours.
26. Dans le cas d’un processus de production dit juste-à-temps, le délai de production de même que les stocks de produits en cours sont réduits au minimum.
27. a) Selon l’approche de la poussée, la production est déclenchée par un ordre de travail envoyé à la première aire de travail et poussée de l’une à l’autre selon la séquence planifiée.
a) la méthode
fondée sur la somme des ressources engagées dans la production;
b) la méthode fondée
sur la nomenclature de fabrication;
c) la méthode fondée
sur les centres de coûts;
d) la méthode fondée
sur une analyse d’équivalence;
e) la méthode fondée
sur une répartition par activités.
35. Voici deux caractéristiques influant sur le coût de revient :
a) l’établissement du prix
de vente;
b) l’évaluation des stocks;
c) l’évaluation de la rentabilité
des produits et des services.
39. Oui, on peut concevoir la rentabilité moyenne à court terme, à moyen et à long terme ainsi que la rentabilité marginale d’un produit ou d’un service.
Exercice 3.1
Voici un tableau illustrant le calcul du coût de revient d’une vis, d’un clou, d’un boulon, puis d’une boîte de vis, d’une boîte de clous et d’une boîte de boulons :
Exercice 3.2
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient du projet :
La ville a respecté son budget de 125 000 $.
Exercice 3.3
Les calculs du tableau suivant permettent de répondre aux trois questions :
Le coût de revient unitaire
prévu est de 77,65 $. Si l’entreprise décidait de fabriquer
un lot de
6 000 unités, il serait de
75,16 $ par unité. Quant à l’excédent des produits
sur les charges, il serait de 61 750 $ pour un lot de 5 000 unités,
soit 12,35 $ par unité en moyenne, et de 89 050 $ pour un lot de
6 000 unités, soit 14,84 $ par unité en moyenne. Le coût
de fabrication par unité serait de 72,45 $ pour un lot de 5 000
unités, et de 70,83 $ pour un lot de 6 000 unités.
Exercice 3.4
Voici le coût de revient global du contrat prévu initialement:
Les coûts engagés après trois semaines totalisent 77 250 $. Si on extrapole linéairement ce montant sur quatre semaines, on obtient 103 000 $:
Exercice 3.5
Le tableau suivant établit la liste des coûts relatifs à ce contrat.
Exercice 3.6
Selon le tableau suivant, le coût
unitaire prévisionnel est de 39,88 $ et l’entreprise ne devra pas
modifier son prix de vente pour obtenir une marge bénéficiaire
brute de 25 %.
Volume prévu |
50 000
|
|
Matières premières | ||
Matière X |
300 000
|
$ |
Matière Y |
240 000
|
$ |
Matière Z |
210 000
|
$ |
Main-doeuvre directe | ||
Atelier d'assemblage |
700 000
|
$ |
Atelier de finition |
300 000
|
$ |
Frais généraux | ||
Dotation à l'amortissement de l'usine |
33 000
|
$ |
Dotation à l'amortissement des équipements |
39 000
|
$ |
Salaires des superviseur |
123 000
|
$ |
Maintenance et entretien |
12 000
|
$ |
Électricité |
10 800
|
$ |
Assurances et taxes foncières |
20 500
|
$ |
Fournitures d'usine |
5 500
|
$ |
Total |
1 993 800
|
$ |
Coût unitaire |
39,876
|
$ |
Prix souhaité (39,876 / 0,75) |
53,17
|
$ |
Comme le prix souhaité est supérieur à 50 $, il est nécessaire de modifier le prix de vente pour obtenir une marge bénéficiaire de 25 %.
Exercice 3.7
Le tableau suivant présente le coût de chaque commande fabriquée durant le trimestre ainsi que le coût unitaire de chaque modèle fabriqué :
Voici la solution si l’on présume que la marge bénéficiaire de 20 % est calculée à partir des coûts spécifiques à un contrat, c’est-à-dire à partir de tous les coûts énumérés à l’exception des frais généraux (d’administration) de l’entreprise, communs à tous les projets.
Première partie
Le tableau suivant permet de répondre
aux questions de la première partie.
Deuxième partie
Selon le tableau suivant, le bénéfice
net de M. Martin avant impôt est de 403 000 $. Ce montant aurait
été de 805 600 $ s’il avait soumissionné toujours
en considérant une marge bénéficiaire de 20 % des
charges spécifiques des contrats.
La méthode employée ici est simple. Toutefois, les frais généraux rattachables aux contrats peuvent s’avérer difficiles à estimer.
Exercice 3.9
Selon le tableau suivant, le coût d’exploitation de la maison Desroches a été de 1 232 805 $ lors du dernier exercice. Le coût de revient, par jour, par patient, a été de 75,06 $, et le coût par patient accueilli a été de 3 424,46 $.
Exercice 3.10
Le tableau suivant présente la fiche du coût de revient détaillé du produit Bêta.
Exercice 3.11
Le coût de revient d’un meuble est la somme du coût de toutes les pièces du meuble ajoutée au coût d’emballage du meuble.
Exercice 3.12
Voici le tableau du coût total de toutes les pièces achetées pour 1 000 jeux de hockey. On remarque que l’entreprise achète toujours un peu plus de pièces que le nombre requis. La raison est qu’elle doit parfois remplacer certaines pièces défectueuses ou mettre de côté des pièces qui ne semblent pas répondre aux standards de qualité. Nous avons divisé le coût total des pièces par 1 000. Nous pourrions procéder différemment en calculant le coût des pièces commandées en sus du nombre exact requis et considérer ce coût au même titre que les frais généraux.
Voici le coût d’un jeu :
Voici le calcul du coût de revient en isolant le coût des pièces de remplacement. Le coût unitaire des pièces est alors le suivant :
Et, le coût de revient est alors calculé ainsi :
Exercice 3.13
Selon le tableau suivant, le coût
de revient du lot 1 est de 130 480 $, et celui du lot 2, de
171 570 $. Le profit unitaire d’un
produit du lot 1 est de 9,76 $, et celui d’un produit du lot 2, de 35,62
$.
Exercice 3.14
Le tableau suivant résume
les calculs.
Durant le mois de septembre, le coût de revient unitaire des moteurs assemblés à l’usine 1 a été de 16.20 $. Celui des boîtiers fabriqués à l’usine 2 a été de 8,10 $. Enfin, celui des purificateurs d’air a été de 35 $, dont 10,70 $ de coûts ajoutés à l’usine 3 (ce qui représente 30,6 % du coût total).
Exercice 3.15
Comme P2 consomme trois fois plus de matières premières par unité que P1, dans chacun des trois ateliers, on peut établir l’équivalence suivante :
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient d’une unité équivalente.
Comme 3 unités de P1 égalent
1 unité de P2, le coût par unité de P2 est respectivement
de 15 $, 9 $ et 12 $ pour chacun des ateliers.
Exercice 3.16
Comme P2 consomme deux fois plus de temps par unité que P1 dans les ateliers nos 1 et 2, on peut établir l’équivalence suivante :
Dans l’atelier no 3, les unités de P1 et P2 sont équivalentes, on compte donc 1 200 unités, soit 500 unités de P1 + 700 unités de P2.
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient de la main-d’œuvre directe d’une unité équivalente.
Dans les ateliers nos 1 et 2, comme 2 unités de P1 égalent 1 unité de P2, une unité de P2 coûte 16 $ et 10 $ respectivement. Le coût par unité de la main-d’œuvre de P2 dans les trois ateliers est donc de 30 $.
Le coût par unité de la main-d’œuvre de P1 dans les trois ateliers est donc de 17,00 $.
Le tableau qui suit présente une conciliation de ces réponses.
Exercice 3.17
Comme P2 consomme quatre fois plus de temps-machine par unité que P1, on peut établir l’équivalence suivante :
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient de transformation d’une unité équivalente.
Le coût de transformation par unité de P1 dans les trois ateliers est donc de 21,00 $, et celui de P2, quatre fois plus, soit 84 $.
Le tableau qui suit présente une conciliation de ces réponses.
Exercice 3.18
Comme P2 nécessite deux fois plus de temps-machine par unité que P1 en ce qui a trait au coût de transformation, on peut établir l’équivalence suivante :
En ce qui a trait à la consommation des matières premières, les unités sont équivalentes.
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient de transformation d’une unité équivalente.
Le coût de revient de P1 est donc de 19 $, soit 10 $ + 9 $, et celui de P2, de 28 $, soit 10 $ + 2 ´ 9 $.
Le tableau qui suit présente une conciliation de ces réponses.
Exercice 3.19
Comme P2 coûte deux fois plus cher par unité que P1 à l’usine no 3, on peut établir l’équivalence suivante :
De plus, le coût de revient du produit P1 à l’usine no 1 est de 8 $, soit 4 000 $/500 unités, et celui du produit P2 à l’usine no 2, de 10 $, soit 4 000 $/400 unités.
Donc, le coût de revient du produit P1 est de 14 $, soit 8 $ + 6 $, et celui du produit P2, de 22 $, soit 10 $ + 2 ´ 6 $.
Le tableau qui suit présente une conciliation de ces réponses.
Exercice 3.20
Comme les matières premières de P1 coûtent deux fois plus cher le kilogramme que celles de P2, on peut établir l’équivalence suivante :
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient des produits P1 et P2 sous l’hypothèse que les mêmes frais généraux signifient le même montant de frais généraux à l’unité.
Exercice 3.21
Comme P2 nécessite deux fois plus de kilogrammes par unité que P1, on peut établir l’équivalence suivante :
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient des produits P1 et P2.
Exercice 3.22
Comme P1 nécessite deux fois plus de temps que P2, on peut établir l’équivalence suivante :
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient des produits P1 et P2.
Exercice 3.23
Comme P2 consomme trois fois plus de ressources que P1 dans les deux premiers ateliers, on peut établir l’équivalence suivante :
Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient
de P1 et de P2 dans les deux premiers ateliers seulement.
Pour obtenir le coût de revient de P1, il faut ajouter au coût de ce produit calculé au tableau précédent le coût de ce produit dans le troisième atelier. Le tableau suivant présente le calcul du coût de revient de P1 et de P2 dans les trois ateliers.
Exercice 3.24
Le tableau suivant indique que le coût de revient du lot du modèle A est de 1 474 500 $ pour un coût de revient unitaire de 49,15 $, alors que celui du lot du modèle B est de 3 392 700 $ pour un coût de revient unitaire de 113,09 $.
Comme une unité du modèle B nécessite deux fois plus de ressources qu’une unité du modèle A pour l’approvisionnement et l’entreposage, on peut établir l’équivalence suivante pour ces deux activités :
Ainsi, le coût par unité de l’activité d’approvisionnement est de 1,50 $, soit 135 000 $/90 000, et celui de l’entreposage, de 1,04 $, soit 93 600 $/90 000.
Comme une unité du modèle B nécessite 6 kg de matières premières, soit deux fois plus qu’une unité du modèle A qui en requiert 3 kg, on peut établir l’équivalence :
Ainsi, le coût par unité
des matières premières par unité équivalente
est de 21 $,
soit 1 890 000 $/90 000.
Comme une unité du modèle B nécessite trois fois plus de temps à l’atelier de moulage qu’une unité du modèle A, on peut établir l’équivalence :
Ainsi, le coût par unité équivalente de la main-d’œuvre directe à l’atelier de moulage est 15,60 $, soit 1 872 000 $/120 000.
Enfin, nous pouvions déduire
les frais de mise en course du lot du modèle B du montant de
6 600 $, relatif à l’activité
de mise en course à l’atelier de moulage.
Exercice 3.25
Le tableau suivant permet de répondre à toutes les questions posées dans cet exercice.
Nous avons supposé que le coût indirect de fabrication est fixe car rien ne nous indique qu’il est variable, il est donc de 2 040 000 $ peu importe le niveau d’activité.
Selon le scénario a le bénéfice net unitaire est de 32 $. Il est de 17,50 $ selon le scénario b et il est de 22 $ selon le scénario c.
La Société Frigon ltée
devrait baisser son prix de vente à 115 $ parce qu’elle réaliserait
en moyenne 22 $ par unité sur un volume de 60 000 unités,
soit 1 320 000 $ de bénéfice net plutôt que 17,50 $
par unité sur un volume de 48 000 unités, soit 840 000 $.
Elle réalisera donc
480 000 $ de plus si elle baisse
son prix.
L’arrivée du concurrent lui occasionne un manque à gagner de 600 000 $, soit la différence de bénéfice net entre les scénarios a et c, ou encore de 10 $ pour 60 000 unités, soit l’effet de la baisse du prix de vente.
Exercice 3.26
Le tableau suivant permet de répondre aux deux questions posées dans cet exercice.
Le prix de vente unitaire initialement
prévu pour chaque table du lot était de 96 $. Un prix de
102 $ permettrait de réaliser
une marge de 20 % sur les 900 unités conformes au niveau de qualité
exigé.
Exercice 3.27
D’après le tableau suivant,
les coûts prévus sont plus élevés que les coûts
engagés pour chacune des trois catégories de ressources.
Par rapport aux matières premières, on a surestimé
de 1 300 kg la quantité utilisée, l’écart a été
réduit par le fait que ces matières ont été
payées plus cher que prévu. Par rapport à la main-d’œuvre
directe, on a surestimé le taux payé de 2 $, l’écart
a été réduit par le fait qu’on a pris un peu plus
de temps. C’est au niveau des frais généraux qu’on retrouve
l’erreur la plus grande soit de 1 065 $, soit près de 20 % des coûts
initialement prévus de cette catégorie.