Chapitre
13
La
mesure de la performance
Objectifs
Après avoir étudié ce chapitre, vous serez capable
:
-
de définir la performance;
-
de mesurer le rendement financier;
-
de faire la distinction entre l’évaluation de la performance des
dirigeants et la mesure du rendement financier de l’entreprise;
-
de décrire la problématique du prix de cession interne;
-
de comprendre l’importance du prix de cession interne dans l’évaluation
du rendement financier des divisions.
Définir la performance
La performance est le terme clé de ce chapitre. Nous définissons
la performance en utilisant comme point de repère tous les termes
qui ont une connotation de performance.
Mesurer la performance
Nous abordons la mesure de la performance, notamment l’établissement
d’indicateurs témoins et d’indicateurs guides. Nous indiquons comment
mesurer la performance financière des unités administratives,
des processus comme celle des entreprises.
Faire la distinction entre l’évaluation de la performance
des dirigeants et la mesure du rendement financier de l’entreprise
Nous distinguons la performance des personnes du rendement des unités
qu’elles ont à gérer : il s’agit de deux notions qu’on a
trop souvent tendance à confondre. Nous illustrons ce problème
par des mises en situation.
Décrire la problématique du prix de cession interne
Ce sujet est traité par plus d’une discipline. Nous l’abordons
du point de vue de la planification, du contrôle et de l’évaluation
de la performance.
Comprendre l’importance du prix de cession interne dans l’évaluation
du rendement financier des divisions
Ce qui est intéressant pour le groupe n’est pas toujours intéressant
pour certaines divisions, et la réciproque est vraie. Il est donc
utile de d’étudier l’effet du prix de cession interne sur le rendement
financier des divisions et, par le fait même, sur le comportement
des directeurs, qui sont souvent évalués en fonction du rendement
financier de leur division.
Questions
de révision
1. La performance est un résultat
remarquable, hors du commun, optimal.
2. Une personne est performante lorsqu’elle
satisfait à nos attentes ou même les dépasse, c’est-à-dire
lorsqu’elle réalise une chose hors du commun, parfois intangible,
pour laquelle il n’a pas été établi de point de repère
ou d’échelle de mesure. La performance des entreprises se définit
également en fonction d’attentes et s’évalue en fonction
d’objectifs préalablement établis.
3. Les indicateurs témoins
de la performance décrivent des résultats et sont rattachés
à des extrants, principalement les produits et les services.
4. Le rendement financier d’une entreprise
ou d’une division correspond au rendement de l’actif investi dans cette
entité.
5. Le RCI est égal au rapport
entre le résultat net et le capital investi.
6. La notion de capital investi sert
à déterminer le rendement des sommes investies à long
terme dans l’entreprise. La définition qui respecte le mieux cet
énoncé conçoit le capital investi comme la valeur
des immobilisations additionnée à celle du fonds de roulement.
7. La variation du chiffre d’affaires
n’influe aucunement sur le calcul du capital investi.
8. Pour mesurer le capital investi,
on choisit la valeur aux livres, la valeur au marché ou la valeur
de remplacement, selon ce que l’on veut mesurer, à savoir le rendement
des sommes investies dans le passé, le rendement des mêmes
immobilisations acquises au prix actuel ou le rendement de l’entité
comme placement financier.
9. Il faut s’assurer que les unités
que l’on désire comparer utilisent la même mesure.
10. a) La valeur
aux livres des immobilisations est directement liée à leur
âge.
b) L’excédent de capacité
d’une division aura pour effet de sous-évaluer le rendement véritable
de cette division, car il faudra que la division assume les coûts
liés à la capacité inutilisée.
c) Les coûts de location représentent
un coût de l’exercice et n’influent pas sur le capital investi, alors
que le coût d’acquisition est un élément de l’actif
qui augmente le capital investi.
d) Le prix auquel les ventes interdivisionnaires
sont réalisées fausse le calcul du RCI des divisions concernées.
11. Le RNR est le résultat net
dont on a déduit un montant d’intérêts calculé
sur le capital investi moyen.
12. L’utilisation d’un montant, le
RNR, plutôt que celle d’un taux, le RCI, envoie un message différent.
Dans le cas du RNR, le message transmis est la nécessité
de maximiser le montant, ce qui incitera la direction à réaliser
tout projet qui rapportera au moins le taux d’intérêt imputé.
Dans le cas du RCI, le message transmis est la nécessité
de maximiser le du taux actuellement observé et calculé,
ce qui incitera la direction à refuser tout projet qui aurait pour
effet de diminuer la moyenne actuellement calculée, même si
le projet rapporte plus que le taux de rejet fixé.
13. Les principales raisons invoquées
pour décentraliser les organisations sont les suivantes:
-
la proximité des centres de décision
et des problèmes;
-
une réaction plus rapide;
-
une gestion plus judicieuse des compétences;
-
la simplification du système
d’information;
-
un entraînement pour les cadres
divisionnaires;
-
une source de motivation.
14. a) Dans un centre de coûts
conceptualisés, la responsabilité du directeur se limite
au contrôle des ressources directement consommées, autrement
dit à l’efficience de la consommation des matières et fournitures
ainsi qu’à la productivité de la main-d’œuvre directe.
b) Dans un centre de coûts
discrétionnaires, la responsabilité du directeur concerne
parfois certaines dimensions difficilement mesurables sur une échelle,
comme la qualité des soins offerts dans un hôpital ou encore
la qualité de l’enseignement universitaire.
c) Le centre de revenu est exclusivement
axé sur les revenus, qui deviennent la responsabilité du
directeur.
d) Le centre de profit est une unité
dont le directeur gère les revenus et les coûts.
e) Le centre d’investissement est
une unité administrative complètement autonome, c’est-à-dire
que le directeur assume à la fois la responsabilité des revenus
et des coûts, ainsi que celle des investissements.
15. Le prix de cession interne est
le prix demandé par une division à une autre division de
la même entreprise pour un bien ou un service qu’elle lui fournit.
16.Voici des raisons justifiant l’établissement
d’un prix de cession interne :
-
respecter le principe de la décentralisation,
qui s’accompagne d’une délégation du pouvoir de fixer les
prix des biens et services;
-
coordonner et motiver les gestionnaires;
-
mieux contrôler les coûts
;
-
réduire le montant des impôts.
17. Utiliser dans la mesure du
possible le prix du marché. Lorsque ce prix est inexistant, utiliser
un prix préétabli en prenant soin de respecter le principe
de la responsabilité et de la capacité de contrôler
les coûts de manière à ne tenir un gestionnaire responsable
que des éléments de coûts sur lesquels il peut influer.
18. Les comptables en management
sont des témoins de la performance des organisations dans la mesure
où ils ne s’intéressent qu’aux résultats. Ils deviendront
des guides le jour où ils s’intéresseront à l’analyse
des activités et de leurs causes.
Exercices
Exercice 13.1 Définition
du capital investi
1. Nous proposons de définir
le capital investi comme la valeur des immobilisations additionnée
à celle du fonds de roulement, car ce sont les seuls éléments
d’actif investis à long terme dans l’entreprise. Le capital investi
est donc égal à 114 000 000 $, plus
12 000 000 $, soit un montant total
de 126 000 000 $.
2. Le RCI est égal à
12 %, ce qui correspond à un résultat net de 15 120 000 $
sur un capital investi de 126 000 000 $.
Le RNR est égal à 2
520 000 $, ce qui correspond à un résultat net de 15 120
000 $, dont on a déduit 12 600 000 $, ou 10 % de 126 000 000 $.
3. Le rendement du placement devrait
être d’au moins de 12 %, qui correspond au rendement actuellement
généré par le capital de 126 000 000 $.
Exercice 13.2 Définition du
capital investi
1. Nous proposons de définir
le capital investi comme la valeur des immobilisations additionnée
à celle du fonds de roulement,car ce sont les seuls éléments
d’actif investis à long terme dans l’entreprise. Le capital investi
s’élève donc à 108 000 000 $ dans le cas de la division
A, à 88 000 000 $ dans celui de la division B et à 88 000
000 $ dans celui de la division C.
2. Le tableau suivant présente
le RCI et le RNR de chacune des divisions de Fusidiv ltée.
Les calculs des mêmes indices
sont établis en utilisant cette fois l’actif total comme définition
du capital investi.
3. Si on applique la définition du capital investi qui est
proposée, les deux divisions B et C présentent la même
performance intéressante, soit un RCI de 15,91 % et un RNR de
5 200 000 $. Par ailleurs, en utilisant l’actif total comme définition
du capital investi, la division C présente le rendement le plus
intéressant des trois divisions, ce qu’on peut expliquer notamment
par le faible fonds de roulement de la division B. Cette dernière
finance une partie de ses activités à l’aide de son passif
à court terme, qui est de
32 000 000 $.
Exercice 13.3 Calcul et interprétation du RCI
1. Voici le RCI du groupe Les Provisions Alexandre inc. et du magasin
de Sainte-Foy pour la période de 1994 à 1998.
2. La performance passée du magasin
de Sainte-Foy peut être examinée dans des perspectives longitudinale
et comparative.
L’analyse longitudinale, qui retrace
l’évolution dans le temps, permet de constater que les ventes n’ont
cessé de croître, et que les bénéfices ont également
progressé, sauf en 1998, où ils sont sensiblement les mêmes
qu’en 1997. Le taux de bénéfice net s’est maintenu au fil
des ans, de même que le taux de rotation du capital ainsi que, nécessairement,
le RCI par rapport au coût d’origine. Cependant, le taux de rotation
du capital et le RCI ont nettement chuté par rapport au coût
de remplacement et à la valeur de revente, ce qui signifie que cet
investissement devient moins intéressant qu’il ne l’était
à l’origine.
Pour conclure, il faut comparer ces
résultats avec ceux du réseau. Le taux de bénéfice
net se maintient par rapport à celui du réseau, ce qui nous
permet de conclure à la bonne gestion des opérations du magasin
de Sainte-Foy. Le taux de rotation du capital est nettement supérieur
à celui du réseau, et il en est de même du RCI. Seul,
le RCI semble, par rapport à la valeur de revente, se rapprocher
de celui du réseau. Les indicateurs témoins de la performance
révèlent que le magasin de Sainte-Foy se maintient autour
de la moyenne du réseau.
3. Nous n’avons aucune information
susceptible de servir de base à une discussion sur la performance
future du magasin de Sainte-Foy. Les indicateurs utiles concernent le climat
de travail dans le magasin, la qualité de l’environnement immédiat
du magasin, l’évolution du goût des consommateurs pour ce
genre de produits, la satisfaction de la clientèle, la capacité
du groupe à innover dans les produits et dans la présentation
de ces produits aux consommateurs, etc. Ils touchent également des
questions telles que le bail et l’approvisionnement en matières
premières.
Exercice 13.4 Interprétation
du RCI
1. Le taux de bénéfice
net du groupe a diminué au cours des dernières années
et le taux de rotation du capital s’est accru, ce qui a entraîné
une diminution du RCI depuis deux ans. Par ailleurs, le RCI de chacune
des divisions prises individuellement est intéressant. Pour la division
E, le taux de bénéfice net a diminué, mais il a été
plus que compensé par le taux de rotation du capital. En conclusion,
la performance des divisions est satisfaisante mais, globalement, à
cause des coûts du siège social et du centre de recherche,
celle de l’entreprise laisse à désirer.
2. Nous nous inquiéterions
avec raison du fait que les coûts du siège social et du centre
de recherche augmentent plus rapidement que les revenus additionnels générés
par les divisions. Or le contrôle de ces coûts est primordial.
3. Nous avons besoin d’informations
sur l’environnement de l’entreprise, mais également sur la contribution
véritable du centre de recherche au succès des divisions
et des activités du siège social ainsi que sur l’impact de
ces activités sur le développement des divisions.
Exercice 13.5 Indicateurs témoins
et indicateurs guides
1. La performance passée
de l’établissement de la rue Maisonneuve, à Montréal,
peut être examinée dans des perspectives longitudinale et
comparative.
L’analyse longitudinale, qui retrace
l’évolution dans le temps, indique le taux d’occupation n’a cessé
de croître, et que le RCI s’est amélioré régulièrement
au cours des cinq dernières années. De plus, la performance
sur le plan de la qualité s’est aussi améliorée.
Comparativement aux autres établissements
du réseau, le taux d’occupation et la performance sur le plan de
la qualité montrent un résultat supérieur à
la moyenne du réseau. La performance en général est
donc supérieure à la moyenne. Enfin, le RCI, quoique toujours
inférieur à la moyenne du réseau, s’est régulièrement
approché de cette moyenne au cours des cinq dernières années,
ce qui est de bon augure, si la tendance se maintient.
2. Les indicateurs utiles pour évaluer
la performance future de l’établissement de la rue Maisonneuve,
à Montréal, touchent le climat de travail dans l’hôtel,
la qualité de l’environnement immédiat de l’établissement,
l’évolution de l’activité économique et touristique
à Montréal, la capacité de l’établissement
d’attirer des groupes, des congrès, la clientèle d’affaires
et la clientèle touristique.
Exercice 13.6 Répartition
des coûts communs et RCI des divisions
1. Le résultat net est donné.
Le tableau qui suit présente le RCI et le RNR de chacune des divisions.
Selon les deux indicateurs calculés, le RCI et le RNR, la division
C semble la plus rentable et la division A, la moins rentable.
Le tableau qui suit présente le RCI et le RNR calculés
avant la répartition des frais du siège social, en supposant
que ces derniers ont été répartis en fonction du nombre
d’employés.
Selon ce tableau, si on ne tient
pas compte des frais du siège social, on obtient un résultat
tout à fait contraire, à savoir que la division A est la
plus rentable et que la division C offre le rendement le plus faible.
2. Le tableau qui suit présente
le RCI et le RNR calculés avant la répartition des frais
du siège social, en supposant que celle-ci a été faite
en fonction du chiffre d’affaires.
Selon ce tableau, si on ne tient
pas compte des frais du siège social, on obtient un résultat
mixte, à savoir que la division A est plus rentable que la division
C, selon le RCI; or, la division C génère un RNR plus élevé
que celui de la division A.
3. À la lumière de
cet exercice, le rendement des divisions devrait être indépendant
de la méthode de répartition des frais du siège social.
Autrement dit, ces derniers ne devraient pas intervenir dans l’évaluation,
car les directeurs de division n’ont aucun contrôle sur les frais
du siège social.
Exercice 13.7
L’impact financier des trois suggestions
du contrôleur est présenté dans le tableau suivant
:
Selon la première suggestion
-
L’actif moyen total est de 38 882 000
$, soit 50 882 000 $ moins 12 000 000 $, la valeur aux livres de l’équipement.
-
Le taux de bénéfice net
ne change pas puisque le bénéfice net demeure le même.
En effet, il diminue de 800 000 $ (dotation à l’amortissement) plus
1 200 000 $ (financement), mais il augmente de 2 000 000 $ (location de
l’équipement).
Selon la deuxième suggestion
:
-
L’actif moyen total est de 35 407 133
$. En effet, il diminue d’un montant de
15 474 867 $ (équivalant
à deux mois de ventes), qui représente la diminution des
comptes clients. Comme l’argent encaissé plus rapidement sert à
rembourser des éléments de passif à court terme, on
peut dire que l’actif et le passif diminuent de ce montant.
-
Le bénéfice net augmente
de 1 500 000 $ en raison de l’économie qui est faite en frais de
financement, ce qui provoque l’augmentation du taux de bénéfice
net.
Selon la troisième
suggestion :
-
L’actif moyen total est de 10 882 000
$; il diminue donc de 40 000 000 $.
-
Le bénéfice net diminue
de 2 000 000 $, soit neuf millions (loyer annuel) moins cinq millions (financement)
et moins deux millions (dotation à l’amortissement).
Exercice 13.8 Décisions influant
sur le RCI
L’impact financier des deux suggestions
du contrôleur est présenté dans le tableau qui suit
:

Pour le calcul du RNR, on a supposé
que le coût du capital était de 12 %. Si vous avez posé
comme hypothèse un autre taux, vous devez ajuster le calcul de cet
indice en conséquence.
Selon la première suggestion
:
-
L’actif moyen total est de 248 446 000
$; il augmente donc de 50 000 000 $, ce qui correspond à la valeur
d’acquisition de l’équipement.
-
Le coût variable des produits
fabriqués diminue de 10 %, pour atteindre 57 407 040 $.
-
Les frais fixes augmentent de quatre
millions de dollars.
Selon la deuxième suggestion
:
-
L’actif moyen total est de 258 446 000
$; il augmente donc de 60 882 000 $, et correspond à la valeur d’acquisition
de l’équipement.
-
Le coût variable des produits
fabriqués diminue de 20 % pour atteindre 51 028 480 $.
-
Les frais fixes augmentent de cinq millions
de dollars.
2. Les résultats du RCI
et du RNR ne sont pas contradictoires contrairement à ce qui est
suggéré dans la question. Toutefois, il arrive qu’ils le
soient. Dans le cas actuel, la deuxième suggestion s’avère
la plus avantageuse tant du point de vue de la maximisation du RCI que
du RNR. Cependant, il arrive parfois qu’une suggestion ait pour effet d’augmenter
le RCI plus qu’une autre et que cette dernière ait pour effet d’augmenter
le RNR plus que la première.
Exercice 13.9 Rendement et rémunération
1. Pour déterminer le bénéfice
de chaque division, il faut être capable d’identifier l’ensemble
des coûts et des revenus qui reviennent à chacune. Il est
probable que le système comptable en place mesure déjà
les coûts, puisque les sept divisions sont définies comme
des centres de coûts. Par ailleurs, pour calculer les revenus, il
faut établir des prix de cession interne entre les divisions. Pour
chaque prix de cession donné, il faut établir la base de
répartition, le volume d’activité prévu et le volume
d’activité actuel de chaque client.
2. L’objectif d’un système
de prix de cession interne est d’utiliser les incitatifs et les forces
du marché pour stimuler la performance. Pour être efficace,
un tel système doit réaliser plusieurs choses :
-
Il faut être capable d’établir
un prix de cession qui mène à des décisions avantageuses
pour l’entreprise et qui ne transfère pas les inefficacités
entre les divisions. À cet égard, le prix de cession idéal
est le prix du marché. Cependant, les objets d’échange entre
les divisions sont soit un produit semi-fini, soit un service pour lequel
il n’y a pas de prix du marché. On peut dans ce cas transférer
les produits et services au plus bas coût complet. Toutefois, les
divisions fournisseurs n’ont ainsi aucune incitation à contrôler
leurs propres coûts.
-
L’utilisation d’un coût complet
standard représente une amélioration. Cependant, les négociations
sur les standards sont difficiles. En tout cas, l’utilisation du coût
complet transforme les coûts fixes en coûts variables quand
ils sont transférés d’un division à l’autre par le
biais du prix de cession interne. Dans un tel cas, il arrive que des actions
qui paraissent être une économie pour une division donnée
se révèlent des augmentations de coût pour une autre
division. Une autre solution consiste à recourir à un prix
mixte : cela signifie que la division utilisateur est chargée uniquement
pour les coûts variables associées aux services rendus, et
qu’une charge fixe est déterminée en fonction des coûts
fixes du fournisseur.
-
La question se pose également
de savoir si chaque division fournisseur inclut ou non une marge de bénéfice
dans son prix. Cette solution est attrayante puisque les divisions deviennent
dans ce cas des centres de profit. Toutefois, il faut bien réaliser
que les vrais bénéfices ne sont réalisés que
lorsque les produits sont vendus à l’extérieur. La majoration
des prix de cession interne à l’aide d’une marge de bénéfice
accordée à chaque division risque de générer
un coût de revient plus élevé que celui enregistré
par les concurrents et de rendre ainsi un produit concurrentiel non compétitif
quant au prix.
-
Une deuxième condition est que
les centres de profit doivent contrôler leurs propres revenus et
dépenses. Donc, il faut avoir le contrôle sur le choix du
fournisseur et le droit d’acheter et de vendre à l’extérieur
de l’organisation. Il est important d’établir les règles
du jeu en matière d’échanges avec l’extérieur. S’il
n’est pas possible pour une division de proposer ses services aux clients
externes ou d’acheter les produits des fournisseurs externes, le fonctionnement
du mécanisme du marché est compromis.
-
Pour que le système de rémunération
soit juste, il faut qu’il y ait un équilibre entre les méthodes
utilisées pour le calcul du bénéfice et du bonus de
chaque gestionnaire et que la rémunération corresponde à
l’effort fait par chaque participant.
-
Pour que le système fonctionne
bien, tous les divisions impliqués doivent devenir des centres de
profit.
Pour toutes les raisons évoquées
ci-dessus, la proposition n’est pas conseillée. Le système
de prix de cession interne risque de ne pas correspondre aux objectifs
poursuivis. Les responsables des divisions vont considérer la négociation
du prix de cession interne comme un jeu à somme nulle et les négociations
n’aboutiront pas.
Il y a aussi un risque que le système
proposé entraîne des disputes sur l’approvisionnement entre
les trois divisions qui se partagent les produits de l’opération
d’écorçage. Des mésententes pourraient également
porter sur les services de l’entretien, de l’administration et des achats.
De plus, on note qu’en focalisant l’attention des responsables sur les
bénéfices, on s’expose à ce que la question à
court terme se fasse uniquement en fonction des résultats financiers,
au détriment des aspects qualitatifs. Enfin, un tel système
de prix de cession interne comporte un coût de fonctionnement qui
n’est pas négligeable.
3. Les divisions sont déjà
définis comme des centres de coûts. On peut donc très
bien instaurer un système de rémunération de la performance
en fonction des coûts ainsi que d’aspects qualitatifs comme le service
du client interne, les relations avec les employés, la qualité,
l’amélioration des processus, le délai, etc. On peut imaginer
également une formule de partage d’un bonus en fonction des bénéfices
de la division. Donc, puisque la formation de centres de profit est déconseillée,
l’utilisation de mesures de rendement comme le RCI et le RNR n’est pas
possible.
4. L’usine est déjà
considérée comme un centre de profit et le nouveau plan propose
la même structure pour les divisions. L’ajout d’une nouvelle machine
va avoir pour effet de réduire les coûts d’emballage des produits
congelés, de réduire le point mort de ces produits, d’augmenter
la marge de sécurité et d’augmenter le bénéfice
de l’usine.
Toutefois, le coût du capital
investi va augmenter aussi. Même si le système de bonification
considère seulement les bénéfices réalisés,
la société mère doit considérer le rapport
entre l’investissement et le rendement. En revanche, si la formule de bonus
pour les responsables n’est pas modifiée, ceux-ci vont recevoir
un bénéfice qu’ils n’ont pas mérité.
L’ajout de cette machine peut aussi
avoir des effets sur les autres divisions, car il est probable que les
coûts d’ingénierie ne soient plus les mêmes. Si les
responsables continuent de voir dans cette mesure de l’opportunisme, on
s’attend à un effet démotivant. En revanche, le projet peut
inciter les autres employés à proposer leurs propres améliorations.
Exercice 13.10 Cession interne de
services
La frustration vient des directeurs
sans doute du fait que les divisions doivent assumer des coûts dont
elles ne se sentent pas responsables, en l’occurrence des coûts additionnels
liés au temps supplémentaire et probablement ceux qui sont
liés au travail du siège social.
Nous proposons un système
qui établit une facturation pour les heures travaillées selon
un prix fixé à l’avance. Ce prix devrait exclure les frais
des travaux réalisés pour le compte du siège social.
Ce dernier devrait être facturé pour ces travaux, même
si ces coûts sont répartis parmi les divisions dans une deuxième
temps. Tout client interne qui demande de faire des heures supplémentaires
parce qu’il a une commande urgente à satisfaire devrait être
facturé en sus pour lui permettre de couvrir les coûts additionnels.
Exercice 13.11 Cession interne
et désaccord sur le prix
1. Voici les effets que la décision
du directeur de la division A a sur les deux divisions.
Voici l’effet sur le bénéfice
si la division B ne peut se procurer ailleurs la pièce A100.
où 146 $ est la marge sur
coûts variables unitaire du produit B200, ce qui correspond à
284 $ - 138 $.
Voici l’effet sur le bénéfice
si la division B peut se procurer la pièce A100 ailleurs à
80 $.
2.
Voici le prix maximal que la division B serait prête à payer
:
Le prix maximal est celui qui permettrait
à la division B de ne pas diminuer son résultat net.
Le montant de 25 $ représentant
un coût fixe spécifique par unité n’est pas pertinent
car d’acheter les 50 000 unités d’une autre division ou à
l’extérieur ne change rien à la production de la division
B, qui fonctionnera de toute façon à pleine capacité.
Exercice 13.12 Prix de cession
interne et demande de services
Les inconvénients que présente
la méthode actuelle sont les suivants :
-
Les directeurs de succursales ne connaissent
pas leurs coûts exacts avant la fin de l’exercice.
-
Les inefficacités sont transférées
du fournisseur de services au client.
-
La méthode actuelle ne contribue
en rien à l’amélioration de la performance. Au contraire,
elle engendre de la frustration.
Autre méthode de prix de cession
interne qui pallie à ces inconvénients :
-
Prix de cession interne selon un coût
établi au début de l’exercice à partir d’analyses
des données historiques et négocié entre les parties.
Les
avantages de la méthode proposée sont les suivants :
-
Les directeurs de succursales connaissent
avant le début de l’exercice le prix qu’ils auront à payer
pour les analyses qu’ils demandent au Service d’analyse des prêts.
-
Le Service d’analyse des prêts
étant un centre de coûts, il pourrait être dorénavant
évalué en fonction des écarts observés entre
les coûts réels et les coûts servant de prix de cession
interne.
-
Les directeurs de succursales seraient
ainsi encouragés à améliorer leur performance.
Exercice 13.13 Répartition
d’éléments communs et RCI
1. La nouvelle formule proposée
par la direction risque d’être frustrante pour les directeurs des
divisions dont le capital investi est relativement plus élevé
car ils auront à inclure dans le calcul de leur RCI une plus grande
part du capital investi par le siège par le centre de recherche,
qui représentent un total de 38 millions de dollars. De même,
les divisions dont les ventes sont les plus élevées auront
à assumer une plus grande part des coûts du siège social
et du centre de recherche, qui s’élèvent à 43 millions.
Il n’y a aucune raison pour cela
puisque les directeurs de division n’ont aucun contrôle sur le capital
investi et les coûts du siège social et du centre de recherche.
Inclure ces éléments n’ajoute en rien à l’effet stimulant
des indicateurs précédents. Au contraire, leur ajout peut
avoir un effet néfaste sur la performance. Et, si l’objectif était
de fixer une cible de rendement plus élevée, il n’est pas
nécessaire d’utiliser cet artifice pour le faire.
2. Voici le rendement relatif des
divisions selon l’ancienne et la nouvelle formule.
Même si l’ordre de rendement
des divisions demeure inchangé, les écarts de rendement entre
les divisions ne sont pas les mêmes. Ainsi, la division no
5, qui génère le résultat net le plus élevé
et qui détient le capital investi le plus élevé, doit
assumer la plus grande part du capital investi et des coûts du siège
social et des centres de recherche.
Exercice 13.14 Partage d’un service
de paie et des coûts
Le titre de l’exercice devrait se
lire Achat d’entreprise et rendement. De plus, les calculs du RNR ont été
faits en utilisant un coût du capital égal à 15 %.
Si vous posez comme hypothèse un autre taux, vous devrez ajuster
vos résultats en conséquence.
1. Le tableau qui suit montre l’effet
d’une combinaison des résultats des deux entreprises.
2. On ne précise pas dans
l’exercice la base de calcul du RCI. Nous avons donc décider de
le calculer en utilisant deux bases, soit l’actif total, et les immobilisations
plus le fonds de roulement. De plus, nous n’avons pas considéré
les transactions réalisées entre les deux entreprises. Donc,
abstraction faite de ces facteurs, on voit que le RCI ne change pas substantiellement,
alors que le RNR augmente. Donc, si l’entreprise souhaite augmenter son
chiffres d’affaires et son RNR dans une proportion équivalente,
la transaction est intéressante.
Toutefois, c’est probablement au
niveau des facteurs qualitatifs que la transaction sera conclue. L’achat
de MON ltée apparaît comme une intégration verticale
et une façon de s’assurer un débouché intéressant
pour ses produits.
3. Le RCI est un indicateur de rendement,
alors que le RNR est un indicateur des flux nets générés.
Alors, selon que la direction privilégiera l’une ou l’autre des
stratégies, elle sera influencée par l’un ou l’autre de ces
indicateurs.
Exercice 13.15 Performance des divisions
1. Le RCI du nouveau produit est
de 13,75 %, soit un bénéfice de 550 000 $ divisé par
un investissement de 4 millions de $. Or, produire et vendre ce nouveau
produit affecterait à la baisse le RCI actuel de Étretat
qui est de 14%. Ce faisant, cela affecterait la prime du directeur de la
division, qui est calculée en fonction de l’excédent du RCI
de la division sur le RCI de la société.
2. L’entreprise devrait calculer
la prime en fonction du RNR plutôt que du RCI. Dans un tel cas, le
RNR différentiel associé au nouveau produit serait de 70
000 $, et le directeur serait encouragé à aller de l’avant
avec le projet. En effet, le RNR du nouveau produit se calcule ainsi :
RNR = 5 500 ´
100 $ - (4 000 000 $ ´
0,12)
RNR = 550 000 $ - 480 000 $
RNR = 70 000 $
3. L’entreprise devrait utiliser
le prix du marché afin de forcer la division qui agit en tant que
fournisseur, en l’occurrence la division Calais, à être compétitive
et performante.
Exercice 13.16 Partage des coûts
d’un centre de service
1. Le directeur a raison d’être
mécontent, car il n’a pas à assumer une plus grande part
des frais fixes engagés à long terme pour se donner la capacité
de fournir 100 000 copies à l’établissement A et 75 000 copies
à l’établissement B. Par ailleurs, le directeur de l’établissement
A a raison de dire que la méthode suggérée par le
directeur de l’établissement B pourrait engendrer des abus. En effet,
payer un prix qui serait déterminé indépendamment
de la quantité ou du volume fourni est un encouragement à
une utilisation excessive.
2. On suggère de répartir
les coûts fixes au prorata de l’utilisation prévue à
long terme, et les coûts variables, en fonction de l’utilisation
réelle. Ainsi, dans le cas présent, l’établissement
A assumerait un coût de 81 000 $ et l’établissement B, un
coût de
60 750 $, en fonction de l’utilisation
prévue à long terme. De plus chaque établissement
assumerait les coûts variables au prorata de l’utilisation réelle.
Selon cette formule, le fait que des étudiants de l’établissement
A soient allés à l’établissement B pendant une semaine
en raison de la fermeture de leur établissement, ne pénalise
pas l’établissement B puisque le montant qu’elle perçoit
soit de 0,10 $ la page, compense le coût variable qu’elle doit assumer.
Le tableau qui suit résume ces calculs.
Le montant de 972 000 $ = 1 701 000
$ ´
100 000/175 000 et 81 000 $ = 972 000 $/12.
Le montant de 729 000 $ = 1 701
000 $ ´
75 000/175 000 et 60 750 $ = 729 000 $/12.
Exercice 13.17 Rendement et rémunération
L’acquisition des deux entreprises,
devenues les divisions B et C, découle d’une stratégie qui
consiste à développer un produit nouveau dans un marché
en croissance, donc à préparer l’avenir tout en s’assurant
un minimum de liquidités face à la prévision du déclin
de l’entreprise originale, devenue la division A.
La stratégie est tout à
fait logique et la performance de l’entreprise prise globalement est satisfaisante.
Le système de rémunération actuel favorise l’esprit
d’équipe et le sentiment d’appartenance des divisions récemment
acquises. Par ailleurs, lorsqu’il a exprimé son insatisfaction à
la suite de la baisse de la prime, le président de la division A
a vraisemblablement reflété le sentiment de la majorité
des gestionnaires de sa division. C’est un sentiment qui n’est pas fondé
si ce secteur est effectivement en déclin car, dans deux ou trois
ans, c’est probablement la division B qui pourra davantage que les autres
contribuer à la prime globale.
De plus si on veut attirer de bons
gestionnaires à la division B pour assurer son succès, on
doit les stimuler, et le système de prime actuel est une bonne façon
de le faire. Le système proposé est l’inverse du système
actuel.
Exercice 13.18 Restructuration,
rendement et cession interne
1. Par définition, RCI =
Résultat net/Capital investi
Donc, RCI du Groupe = 300 000 $/2 000
000 $, soit 15%
RCI de Québec = 350 000 $/400
000 $, soit 87,5%
RCI de Montréal = 750 000
$/600 000 $, soit 125%
Le RCI de la station monitrice est
négatif, mais il ne signifie rien, car aucun revenu n’est rattaché
à la station monitrice. La station monitrice est un centre de coût.
Par définition, le RNR = Résultat
net - (Taux d’intérêt ´
Capital investi)
Donc, RNR du Groupe = 300 000 $ -
(0,1 ´
2 000 000 $), soit 100 000 $
RNR de Québec = 350 000 $
- (0,1 ´
400 000 $), soit 310 000 $
RNR de Montréal = 750 000
$ - (0,1 ´
600 000 $), soit 690 000 $
La station monitrice étant
un centre de coût, le calcul du RNR ne s’applique pas.
2. Le RCI sert à évaluer
la performance financière d’un centre d’investissement. Pour que
cet indicateur soit valable, il faut que tous les éléments
d’actif ayant servi à l’activité de l’unité d’affaires
soient pris en compte. Il faut également que tous les éléments
de revenus et de charges ayant contribué au bénéfice
soient pris en compte. Or, tel n’est pas le cas, puisque les éléments
de coûts et d’actif de la station monitrice sont présentés
séparément. La même argumentation s’applique à
l’utilisation du RNR. Pour pouvoir utiliser ces indicateurs, il faudrait
répartir non seulement les charges mais également les éléments
d’actif de la station monitrice entre les deux unités d’affaires.
Étant des centres de profit
et non pas des centres d’investissement, les unités d’affaires devraient
être évaluées en fonction d’indicateurs tels :
-
augmentation de la part de marché;
-
évolution du chiffre d’affaires;
-
respect des objectifs budgétaires;
-
niveau de satisfaction de la clientèle;
-
qualité du service, notamment
en ce qui a trait aux nouvelles installations, aux vérifications
périodiques et aux appels de service en général.
3. Il faut considérer la
station monitrice de Montréal comme un centre de coûts. Il
faut donc distinguer sa performance financière de celle de l’unité
d’affaires qui la contrôle.
Sa performance financière
doit être évaluée en fonction de ses objectifs budgétaires,
mais également en prenant en compte des dimensions comme les délais
et la qualité. Voici quelques indicateurs dont il faudrait tenir
compte :
-
coût par activités pour
les diverses activités d’une station monitrice;
-
délais de réponse aux
appels téléphoniques ainsi qu’aux signaux d’alarme;
-
satisfaction des clients externes à
l’égard de Sécuriwell;
-
satisfaction des clients internes, notamment
des gestionnaires, dans les unités d’affaires.
4. Dans une première étape,
il faut dresser une liste d’activités. Puis, il faut rattacher le
coût des ressources aux activités. Les activités d’une
station monitrice ont été regroupées en trois processus,
qui sont énumérés par ordre d’importance, en fonction
du temps qu’ils requièrent du personnel.
-
Répondre aux appels téléphoniques,
ce qui occupe 50 % de son temps;
-
Faire le suivi des signaux d’alarme,
ce qui occupe 4 % de son temps;
-
Effectuer certaines tâches administratives,
ce qui occupe le reste de son temps.
On pourrait donc décrire l’activité
d’une station monitrice à l’aide de ces trois processus, mais également
subdiviser la dernière en deux activités. Une de ces deux
activités consisterait à effectuer des tâches administratives
proprement dites et l’autre, à veiller devant un écran cathodique.
En effet, le service rendu par la station monitrice en est un de surveillance.
Et, dans une période de 24 heures, il peut y avoir des moments où
il n’y a pas d’appel téléphonique en attente, ni de signal
d’alarme à suivre, ni de tâches administratives à effectuer.
Cependant, il doit toujours y avoir deux personnes en veille devant leurs
écrans cathodiques. Il est intéressant de connaître
ces données.
De plus, si nous répartissions
aussi l’ensemble des ressources d’une station monitrice en fonction du
temps requis du personnel, nous obtiendrons, pour chacun des processus,
les coûts suivants :
-
Répondre aux appels téléphoniques
400 000 $
-
Faire le suivi des signaux d’alarme
32 000 $
-
Effectuer des tâches administratives
et assurer la surveillance 368 000 $
Dans une deuxième étape,
il faudrait analyser ces processus, les activités qui les composent
et leurs causes, pour déterminer l’importance de ces causes dans
la consommation des ressources par les activités. Il faudrait analyser
notamment les facteurs suivants :
-
Une utilisation du système non
conforme à la procédure programmée.
-
Les nouvelles installations.
-
Les vérifications d’usage inhérentes
au niveau de surveillance adopté.
-
Les mises à jour de la banque
de données découlant notamment du remplacement d’employés
chez les clients.
-
Les appels normaux des gardiens de sécurité
liés à la procédure de sécurité en vigueur.
-
Les appels de tiers, comme les policiers,
les pompiers, le personnel paramédical, les électriciens,
etc.
-
Les appels de service des techniciens
de Sécuriwell lors d’une installation ou d’une vérification.
Dans une troisième étape,
il faudrait établir une liste d’indicateurs de performance en termes
de coûts, de délais et de qualité.
5. En théorie, on suggère
de répartir le coût des infrastructures, c’est-à-dire
les immobilisations, y compris les équipements, au prorata des besoins
à long terme exprimés par une unité d’affaires. Par
ailleurs, les coûts directs peuvent être répartis au
prorata du travail engendré par chacune des unités d’affaires,
à l’aide de la comptabilité par activités.
Dans un cas comme dans l’autre, il faut
utiliser des données prévisionnelles en ce qui a trait aux
coûts unitaires. On ne peut recourir au volume réel que dans
le calcul du total des coûts directs.
Les avantages de cette proposition
sont les suivants :
-
Les infrastructures sont conçues
et construites en fonction des prévisions d’activité à
moyen et à long terme. Il apparaît donc normal de répartir
les coûts sous-jacents selon cette base.
-
Par ailleurs, les coûts directs
étant fonction du volume engendré, il est normal d’utiliser
cette base.
-
Le recours à des coûts
unitaires prévisionnels permet d’éviter que la station monitrice
ne transfère aux unités d’affaires des inefficacités
pouvant se traduire par une augmentation des coûts. Elle constitue
aussi pour la station monitrice une incitation à contrôler
ses coûts.Les inconvénients de cette proposition sont les
suivants :
-
Il faut être prudent dans l’utilisation
des montants ainsi répartis. Par exemple, ceux-ci ne doivent pas
être pris en considération dans l’évaluation des directeurs
d’unités d’affaires, puisque ces derniers ne les contrôlent
pas.