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SOMMAIRE DU NUMÉRO DOUBLE AVRIL/JUILLET
2011 Vol.79(1-2)
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ARTICLES ACADÉMIQUES
Le développement de l’assurance des catastrophes
naturelles : facteur de développement économique Punitive Damages and the Demand for Insurance par Neil A. Doherty et David L. Eckles
ARTICLES
PROFESSIONNELS
La micro assurance, outil de lutte contre la pauvreté :
quelle performance sociale ?
La modélisation des avantages au personnel :
complexité et limites du modèle actuariel, le rôle majeur des
comportements humains
La triple catastrophe japonaise du 11 mars 2011
Faits d’actualité 1. Les dommages causés par les émeutiers de Vancouver sont-ils assurés ? – 2. Les schémas de couverture de risques dans les municipalités – 3. Les inondations sur la rivière Richelieu – 4. L’Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal – 5. L’assurance « enlèvement et rançon » – 6. Les tornades américaines coûteuses et meurtrières – 7. Les catastrophes naturelles de 2010 – 8. Les catastrophes dans l’industrie de l’aviation en 2010 – 9. Un nouveau président chez Lloyd’s – 10. Les victimes de Vincent Lacroix sont totalement indemnisées – 11. Le téléphone portable est-il cancérigène ? – 12. Les boites noires sont enfin retrouvées – 13. La malfaçon d’un entrepreneur est-il un risque assurable ? 14. L’exclusion de fraude dans les contrats ne rejaillit pas sur les victimes – 15. Un représentant en assurance peut-il être poursuivi pour deux fautes résultant d'un même acte ? – 16. La parité des tarifs d’assurance entre les hommes et les femmes – 17. Deux assureurs spécialisés dans l’assurance des titres sont poursuivis par la Chambre des notaires – 18. Les déchets du tsunami japonais – 19. Le réchauffement de la planète ne cause pas d’avantage d’ouragans
INDEX DES SUJETS ET DES AUTEURS Avril 2010 à janvier 2011
Le développement de l’assurance des catastrophes naturelles: facteur
de développement économique Dans le cadre de la société contemporaine ou encore « la société du risque », comme a été baptisée par Beck dans les années quatre-vingt, même la nature des risques a évolué. Certains risques revêtent un aspect dynamique et dont les conséquences sont à grande échelle. De ce fait, ces risques, dits majeurs, remettent en cause les conditions de l’assurabilité telles que définies par Berliner (1982). En effet, l’incertitude croissante qui nous entoure empreint l’assurance par de nouvelles lacunes : l’ignorance de l’occurrence des risques majeurs ainsi que la difficulté de l’évaluation de leurs gravités. Dans ce contexte, la gestion des catastrophes naturelles revêt une grande importance aussi bien pour le bien-être social que pour l’épanouissement du tissu économique et la croissance en général. De ce fait, cet article vise à tester la relation entre une bonne assurance des catastrophes naturelles et le développement économique de vingt-quatre pays de l’OCDE. La technique utilisée est la méthode de données de panel. On propose ainsi une analyse d’intégration-cointégration sur panel, en utilisant la méthode des moindres carrés ordinaires dynamiques (DOLS). Les résultats trouvés approuvent bien l’existence d’une relation positive entre le développement de l’assurance des catastrophes naturelles (mesuré par le taux de pénétration de l’assurance) et l’amélioration du PIB/tête des pays étudiés. Mots clés : Assurance, catastrophes naturelles, croissance économique, données de panel.
Punitive Damages
and
the Demand for Insurance Le but de cet article théorique est d’examiner les effets de l’attribution des dommages exemplaires (dits punitifs) sur la demande en assurance. Nous montrons que cette demande est décroissante en fonction du montant des dommages exemplaires puisque ces-derniers sont inclus, en espérance, dans la prime d'assurance qui est payée. Notre modèle présente ainsi une autre raison qui sous-tend l'optimalité de l'assurance partielle même si les primes reflètent uniquement les pertes actuarielles. Mots clés : Demande en assurance, dommages punitifs.
Gestion des risques des compagnies
d’assurance : une revue de la
littérature récente Cet article présente une revue détaillée de quelques articles récents sur la gestion des risques des compagnies d’assurance. Il aborde la motivation de la gestion des risques, l’appariement de l’actif et du passif par l’utilisation de produits dérivés, la titrisation des risques et l’utilisation des produits financiers hybrides par les assureurs. Il couvre quatre risques souvent rencontrés dans les portefeuilles des assureurs soit le risque actuariel, le risque systématique, le risque de crédit et le risque de liquidité. Mots clés : Gestion des risques; appariement actif-passif; titrisation; produits financiers hybrides.
La micro assurance outil
de
lutte contre la pauvreté :
quelle
performance sociale ? L’objectif de cet article est d’analyser la performance sociale d’une innovation qui a émergé à la suite des succès du microcrédit, dans les années 1990. Il s’agit de la micro assurance, qui permet de protéger essentiellement les populations à faibles revenus, brisant ainsi le cycle infernal de retour à la pauvreté suite aux divers chocs de la vie quotidienne. Par anticipation, nous avons affirmé que la micro assurance réduisait la pauvreté à travers la performance sociale et que les modèles d’affaires ayant une performance sociale supérieure étaient susceptibles d’atteindre les couches de population les plus pauvres. Les résultats de notre recherche indiquent que les objectifs des organisations dépendent fortement des modèles d’affaires, qui par ailleurs ont chacun une définition de la pauvreté. Nous avons évalué quatre (4) dimensions de la performance sociale; à savoir, le ciblage des pauvres et des exclus, l’adaptation des produits et services à la clientèle cible, l’amélioration de la situation socioéconomique et sociale des clients et de leur famille et la responsabilité sociale de l’organisation. Le modèle communautaire, malgré un score plus faible en ce qui concerne la dimension responsabilité sociale, s’est avéré être le modèle le plus socialement performant avec la moyenne de points globale la plus élevée. Ce modèle met l’accent sur le ciblage des pauvres et sur l’amélioration de la situation socioéconomique des clients, tandis que les autres modèles affichent un score élevé en responsabilité sociale. La priorité accordée à chacune des dimensions dépend elle aussi du modèle d’affaires.
La modélisation des avantages au personnel :
complexité et limites du modèle actuariel,
le
rôle majeur des comportements humains L’étude porte sur la modélisation financière d’avantages accordés au personnel d’une entreprise. Elle montre, en plusieurs étapes, la manière de construire un modèle actuariel dont l’objectif est de calculer le poids financier des engagements sociaux accordés par une entreprise. La finalité est de comptabiliser, à sa juste valeur, les provisions financières correspondantes en vertu des normes comptables internationales (IFRS) définissant les avantages au personnel (IAS 19). Elle est illustrée par un exemple concret, celui de l’accord collectif de cessation progressive d’activité mis en place à la SNCF en 2008 (source : Conseil d’Orientation des Retraites, document n°10, 11/02/2009). Il s’agit de mettre en lumière la complexité inhérente d’une telle modélisation à la fois en termes de méthode et au choix de modélisation, ainsi que les limites issues des hypothèses retenues (formalisation théorique et calibration). La complexité et le rôle majeur de la connaissance des comportements humains sont soulignés au regard de l’appréciation de la confiance à accorder aux estimations financières obtenues. Mots clés : Modélisation financière, modèle actuariel. En conclusion, il est possible de disposer effectivement de gammes de résultats pour réagir par rapport à la représentativité des enjeux financiers. En revanche, cela ne permet pas de disposer d’un intervalle de confiance suffisamment crédible pour piloter en sérénité la gestion de ce type d’avantages au personnel.
La triple catastrophe japonaise du 11 mars 2011 Cet article fait le point sur la méga-catastrophe japonaise du 11 mars 2011, d’abord le tremblement de terre de magnitude 9 suivi d’un gigantesque tsunami, et de l’accident nucléaire qui s’ensuivit à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi. Le tremblement de terre et le tsunami ont causé 28 000 pertes de vie et détruit un nombre considérable de bâtiments résidentiels et commerciaux. Il est encore trop tôt pour mesurer l’ampleur de la triple catastrophe et de son impact tant sur l’économie japonaise que sur le marché de l’assurance. Il est toutefois possible de décrire les premières démarches gouvernementales et de mesurer l’impact de cette catastrophe sur le marché mondial de la réassurance. Il est possible de tirer certaines conclusions préliminaires sur l’importance de se questionner sur la prévention des catastrophes naturelles et technologiques.
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Dernière mise à jour: août 2010
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