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SOMMAIRE DU NUMÉRO DOUBLE AVRIL/JUILLET 2010 Vol.78(1-2)

ARTICLES ACADÉMIQUES

Punitive Damage Effects on Post-Loss Bargaining and Settlement
par David L. Eckles                                                                  

Les générateurs de scénarios économiques : de la conception à la mesure de la qualité
par Alaeddine Faleh, Frédéric Planchet et Didier Rullière            

L’impact de la sinistralité passée sur la sinistralité future : Approche empirique en assurance automobile
Olga A. Vasechko et Michel Grun-Réhomme

 

COMPTE RENDU DE CONFÉRENCE

Perspective de l’industrie bancaire canadienne après la crise financière
par Pascal François

 

ARTICLES PROFESSIONNELS

Que coûte le bruit en milieu de travail au régime d’indemnisation? Une perspective québécoise!
par Serge André Girard, Tony Leroux, Jean-Patrice Quesnel, Marilène Courteau, Michel Picard, Fernand Turcotte et Richard Larocque 
               

Appétence au risque : intégration au pilotage d’une société d’assurance
par Pierre Thérond et Pierre Valade                                              

Xynthia : histoire d’une catastrophe prévisible
par Rémi Moreau                                                                         

Global Best Practices in Insurance Claim Cycle Time & Leakage
par Shishir Kumar 
                                                                       

La réforme de l’assurance santé américaine
par Rémi Moreau

 

Faits d’actualité
sous la responsabilité de Rémi Moreau

1. Un désastre écologique qui fait trembler le géant britannique du pétrole – 2. Le projet de loi fédéral créant une Commission nationale des valeurs mobilières – 3. Une réforme financière américaine sans précédent – 4. Huit grandes banques dans le collimateur de la justice américaine – 5. La taxation bancaire internationale fut reportée – 6. Les services financiers canadiens seraient désormais taxés – 7. Le volcan islandais semble être revenu en dormance – 8. Nouvelle réglementation québécoise pour protéger les voyageurs en cas de problèmes – 9. L’année 2010 s’annonce difficile sur le plan des risques catastrophiques –10. La saison 2010 des ouragans risque d’être pleine de périls – 11. Le Lloyd’s affiche d’excellents résultats pour 2009 – 12. La sécurité a un prix mais quel prix – 13. Petit glossaire de la crise grecque – 14. Le cinéma et le marché de l’assurance – 15. Encore une fraude pyramidale – 16. Recours collectif contre la Banque Royale – 17. Une nouvelle mouture québécoise de la Loi sur les compagnies : la Loi sur les sociétés par actions – 18. La notion de valeur de remplacement au regard des maisons historiques irremplaçables – 19. Nouveaux formulaires d’assurance habitation adoptés par le BAC – 20. Bancassurance à la sauce chinoise – 21. Véhicules munis d’un volant à droite interdits au Québec – 22. Un logiciel d’aide à la détection de la fraude                                                             

 

INDEX DES SUJETS ET DES AUTEURS

Avril 2009 à janvier 2010 / April 2009 to January 2010 

 

Punitive Damage Effects on Post-Loss Bargaining and Settlement
par David L. Eckles

Nous examinons dans cet article les effets théoriques des dommages exemplaires et comment ils affectent les négociations préparatoires au procès entre les assureurs et les assurés. Nous cherchons également à déterminer comment l’introduction des dommages exemplaires symétriques peut influer sur les positions des parties et sur l’ensemble du procès. Nous avons découvert que l’octroi de dommages exemplaires asymétriques a tendance à augmenter le pouvoir de négociation des assurés et que le pouvoir de négociation entre assureurs et assurés est plus équilibré en tenant compte d’un système symétrique. Nous avons également trouvé que toute altération des mécanismes reliés aux frais des litiges peut aussi modifier la probabilité des règlements hors cours.

Mots clés : Dommages exemplaires, négociation, assurance.

 

 

Les générateurs de scénarios économiques : de la conception à la mesure de la qualité
par Alaeddine Faleh, Frédéric Planchet et Didier Rullière

Dans cet article, nous mettons en évidence les principales composantes d’un générateur de scénarios économiques (GSE) que ce soit au niveau de sa conception théorique ou au niveau de sa mise en œuvre pratique. Le choix de ces composantes est supposé être lié à la vocation finale du générateur de scénarios économiques que ce soit en tant qu’outil d’évaluation des produits financiers (pricing) ou en tant qu’outil de projection et de gestion des risques. Par ailleurs, nous développons une étude sur certains indicateurs de mesure de la performance du GSE comme un outil en amont du processus de prise de décision : à savoir la stabilité et l’absence de biais. Une application numérique permettant d’illustrer ces différents points est présentée à la fin.

Mots clés : Générateur de scénarios économiques, arbre de scénarios, stabilité, absence de biais.

 

 

L’impact de la sinistralité passée sur la sinistralité future : Approche empirique en assurance automobile
par Olga A. Vasechko et Michel Grun-Réhomme

Le risque individuel de chaque assuré automobile n’est pas prévisible et n’est connu qu’a posteriori, à l’inverse du risque collectif qui est prévisible dans la mesure où l’on dispose de l’expérience du passé le plus récent observé sur une population assez grande comparable à celle du portefeuille actuel. Dans cet article, on souhaite examiner de façon empirique, si la sinistralité passée (avant l’année de référence) et la sinistralité actuelle constituent un bon indicateur prévisionnel de la sinistralité future, conditionnellement aux caractéristiques de la classe de risque (ou case tarifaire) de l’assuré. On suppose, en fonction de la sinistralité passée, que chaque classe de risques est constituée de deux catégories de conducteurs : les assurés à bas risques et ceux à hauts risques. A l’aide d’une loi binomiale négative et d’une approche bayésienne, on montre que la probabilité d’être un conducteur à bas risques est plus importante en l’absence de sinistres (ou avec un seul sinistre) et qu’à l’inverse la probabilité d’être un assuré à hauts risques augmente fortement dès que l’assuré a 2 ou 3 sinistres au cours de l’année de référence. Bien sûr le niveau de probabilité varie selon les classes de risque. Dans presque tous les cas, la sinistralité passée est un bon indicateur de la sinistralité future.

Mots clés : Assurance automobile, sinistralité, loi binomiale négative, formule de Bayes.

 

 

Que coûte le bruit en milieu de travail au régime d’indemnisation? Une perspective québécoise!
par Serge André Girard, Tony Leroux, Jean-Patrice Quesnel, Marilène Courteau, Michel Picard, Fernand Turcotte et Richard Larocque


L’objet de cette étude est de documenter le coût du bruit intense en milieu de travail pour l’entreprise, sous l’angle des méfaits du bruit sur la sécurité du travail. Le nombre d’accidents attribuables (risque attribuable) au bruit (≥ 90 dBA) et à la perte d’audition acquise en milieu de travail (≥ 16 dB HL) a été calculé au sein d’un échantillon de 57 732 travailleurs des deux sexes ayant cumulé 45 375 accidents au cours des 5 années suivant un examen de dépistage audiométrique en milieu de travail. L’approche utilisée est basée sur les déboursés versés par la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST), c’est-à-dire : les frais médicaux, les frais d’indemnisation et ceux liés à la réadaptation. Le coût moyen d’un accident est établi à partir des déboursés associés à des accidents survenus à l’ensemble des travailleurs et travailleuses québécois au cours de trois années de référence, sans égard à leur exposition au bruit.

Les analyses ont permis de quantifier le nombre d’accidents attribuables au bruit ou à la perte d’audition acquise en milieu de travail ou à l’effet combiné des deux, de calculer le coût moyen d’un accident et, de là, d’estimer le coût des accidents dus au bruit pour le régime d’indemnisation. Les résultats permettent d’estimer que les méfaits du bruit à la sécurité pour l’ensemble des quelque 400 000 travailleurs québécois exposés au bruit en milieu de travail coûtent au régime d’indemnisation entre 20 et 27M $ annuellement. Ces sommes qui s’ajoutent aux déboursés annuels associés à la surdité professionnelle (8,6M $), permettent d’apprécier à une plus juste valeur le véritable fardeau financier du bruit en milieu de travail et montrent la pertinence de considérer la sécurité dans l’évaluation des coûts du bruit.

Mots clés : Bruit en milieu de travail, surdité professionnelle, sécurité du travail, coûts pour régime d’indemnisation, coûts pour l’établissement.

 

 

Appétence au risque : intégration au pilotage d’une société d’assurance
par Pierre Thérond et Pierre Valade

La Directive Solvabilité 2 adoptée définitivement en novembre 2009 au sein de l’Union européenne modifie profondément les règles prudentielles du secteur de l’assurance. Si le premier pilier exige que les assureurs disposent d’un niveau de fonds propres qui leurs permettent de ne pas être en ruine à horizon 1 an avec une probabilité supérieure à 99,5 %, les assureurs devront, au titre du pilier 2, mettre en œuvre un suivi et un pilotage permanent de leur exposition aux risques au travers de l’ORSA (Own-Risk Solvency Assessment). En particulier, les décisions significatives en termes d’exposition au risque devront être appréciées au regard de leur impact sur l’exigence de capital.

Aussi il apparaît opportun pour les assureurs de s’organiser et de mettre en œuvre une gestion en relation avec l’appétence au risque de la société. Au-delà du seul fait de mesurer l’impact de telle ou telle décision sur l’exposition au risque et l’exigence de fonds propres correspondante, il s’agit d’intégrer cette contrainte et de définir les objectifs de la société pour prendre les décisions optimales.
L’objectif de cet article est de présenter la notion d’appétence au risque et d’expliquer en quoi son intégration dans le pilotage de la compagnie constitue un avantage conséquent. Il décrit ensuite les étapes de sa mise en place au travers de la définition des objectifs, des contraintes et de leur déclinaison pour les différents propriétaires de risques.

Mots clés : Solvabilité 2, ORSA, ERM, appétence au risque.

 

 

Xynthia : histoire d’une catastrophe prévisible
par Rémi Moreau

Xynthia est le nom d’une dépression météorologique majeure qui a frappé l’Europe de l’Ouest entre le 26 février et le 1er mars 2010, et plus particulièrement la France et son littoral, dans la nuit du 28 février, provoquant 53 décès, et causant des dommages assurables évalués à 1,4 milliard de dollars. Elle est considérée comme une des plus violentes depuis les tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999.

L’auteur décrit sommairement cette catastrophe et ses effets, en insistant particulièrement sur les enseignements qu’on peut en tirer, notamment en ce qui concerne les digues maritimes dont plusieurs n’ont pu protéger adéquatement plusieurs communes en bord de mer et provoquant des inondations tuant des dizaines de personnes dans leur sommeil. Il aborde également l’une des mesures prises par le gouvernement français en décrétant des « zones noires », qui présentent des risques mortels, et qui obligeront les propriétaires à abandonner leur maison. Ils seront alors pleinement indemnisés à concurrence de la valeur réelle établie avant la tempête, incluant la valeur du terrain.

 

 

Global Best Practices in Insurance Claim Cycle Time & Leakage
par Shishir Kumar

Les réclamations frauduleuses en assurance génèrent des pertes financières énormes. Pour contrer ce fléau grandissant, les assureurs ont adopté des bonnes pratiques en matière de réclamations modifiant substantiellement leur manière d’opérer. Cependant, ils sont encore hésitants dans la mesure où leur investissement technologique doit reposer sur une gestion financière prudente.

Cet article recouvre les meilleures pratiques mises en œuvre par divers assureurs durant la période entre 2003 et 2007. Il constate que la plupart des innovations technologiques en matière de réclamation ont été faites dans la branche d’assurance biens et responsabilités, et développées en grande majorité par les assureurs américains et britanniques. Globalement, la focalisation s’est faite, en matière de réclamations, sur le plan administratif et informatique. Le chef de file à cet égard est la compagnie Aviva qui a su adopter des technologies radicalement innovatrices.

 

 

La réforme de l’assurance santé américaine
par Rémi Moreau


L’auteur décrit la nouvelle réforme sur l’assurance santé aux États-Unis, complètement remaniée au coût de 2,5 trilliards de dollars après de multiples tentatives à cet effet depuis quatre décennies. Après une bataille législative acharnée depuis novembre 2009 jusqu’en mars 2010 entre les Démocrates et les Républicains du Sénat et de la Chambre des représentants, le Président a officiellement promulgué une réforme qui vise à procurer une couverture d’assurance maladie à 32 millions d’Américains qui n’en disposent pas à l’heure actuelle et qui interdit certaines pratiques d’assurance visant à refuser d’assurer des personnes en raison de leur état de santé
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